SYNOPSIS :
Mark Dixon est un détective épris de justice mais dont les méthodes
brutales l’empêchent d’évoluer dans sa profession. Après qu’un
homme, Morrisson, trouve la mort au cours d’une partie de jeux
clandestine organisée par Tommy Scalise, Dixon soupçonne immédiatement
ce dernier alors même qu’un autre homme, Kenneth Paine, en était
venu aux mais avec Morrisson. Dixon va trouver Paine, qui résiste
et chute mortellement après avoir reçu un coup. Dixon efface
ses traces et essaie de diriger les soupçons sur Scalise, en
vain. C’est le père d’Ann Sutton, l’épouse de Paine, qui est
soupçonné. Le mobile est évident : Ann venait de se faire gifler
par son mari et son père reconnaît s’être rendu chez Paine pour
le corriger. Dixon tente le tout pour le tout et organise une
rencontre avec Scalise : il essaiera de se faire assassiner
pour que ce dernier soit enfin jugé. Il s’en sort cependant
indemne et réussit à arrêter Scalise. Il finit par avouer sa
responsabilité dans la mort de Paine et ira lui aussi en prison
mais avec l’espoir de retrouver Ann lors de sa sortie. |
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Avec Mark Dixon Détective,
Otto Preminger réunit pour la troisième et dernière fois
le couple Dana Andrews – Gene Tierney dans le cadre du film
noir. Le film succède ainsi au légendaire Laura et
au Mystérieux docteur Korvo, dont l’incursion maladroite
dans le domaine de la psychiatrie est peut-être responsable
du manque de notoriété.
Mark Dixon a lui aussi de quoi surprendre au premier
abord. Laura focalisait son attention sur le couple
improbable entre Andrews et Tierney et s’abandonnait à une
profonde rêverie quasi romantique sur la beauté et l’amour.
On se souvient à cet égard des plans montrant Andrews contempler
longuement le portrait de Laura, moments comparables à ceux
rencontrés dans la Femme au portrait de Lang ou l’Aventure
de Mme Muir de Mankiewicz pour citer un film étranger
au monde du film noir. Mark Dixon est autrement plus
direct dans son approche. La scène introduisant Gene Tierney
la montre recevant une sévère gifle, humiliation publique
administrée par son compagnon. Il s’agit d’une véritable
chute pour une pareille icône de beauté. Ce n’est bien entendu
pas le contre-emploi qui dérange mais bien l’ignorance totale
des possibilités réelles de l’actrice. Le personnage d’Ann
Sutton n’est en effet qu’un prétexte pour intégrer au moins
un personnage féminin dans l’intrigue en dépit du faible
rôle qu’elle sera amenée à y jouer. Et pour cause, la belle
Gene ne se fait pas remarquer outre mesure et n’influe guère
sur le cours de l’histoire, l’évolution de Mark Dixon n’étant
nullement influencée par Ann mais par son seul désir de
renouer avec son idéal de Justice.
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