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Bien que l’ouvrage soit très fourni, sa lecture soulève quelques interrogations quant à la démarche de l’auteur et à sa propre position sur ce que serait devenue la cinéphilie. Laissons en conclusion la parole à Antoine De Baeque qui accepta de s’entretenir avec Objectif cinéma.


Objectif Cinéma : A la lecture de votre livre, dont on retient malgré certains chapitres une trame centrée sur l’évolution des Cahiers du cinéma et de ses critiques, on peut se demander si vous n’avez pas été amené à tronquer une partie de votre objet pour opérer un choix très sélectif. Vous parlez très peu par exemple d’Alain Resnais, d’Agnès Varda ou de Chris Marker ?

Antoine De Baeque : Oui, il y a évidemment plus d’absents que de présents dans ce livre. J’ai gardé les personnes qui me semblaient les plus significatives. Quant à la cinéphilie de Resnais, Varda ou Marker, ils étaient certes proches des Cahiers du cinéma, des sortes de compagnons de route, mais n’y ont pas écrit suffisamment pour avoir une influence cinéphile. Marker a dû y publier deux ou trois articles par exemple. L’influence de ces gens-là fut surtout au moment de la réalisation, à travers leurs courts-métrages, une incitation au passage à l’acte, mais pas dans l’activité cinéphile.


  Serge Daney (c) D.R.
Objectif Cinéma : La fin de votre livre est empreint d’une certaine nostalgie, comme si la cinéphilie tendait à disparaître. Le dernier chapitre sur Persévérance, le livre de Serge Daney, contribue fortement à donner cette impression.

Antoine De Baeque : Certains ont dit que le livre prétendait que la cinéphilie n’existait plus. Ce n’était pas du tout mon propos, j’ai simplement décidé de choisir une certaine période. La cinéphilie continue d’exister, les débats autour des films ne sont pas moins virulents, les types d’écriture sont très différents. Il suffit d’aller sur certains forums d’Internet. La cinéphilie a simplement changé de canaux, elle s’est même internationalisée, ce qui n’était pas le cas en France à l’époque où elle se limitait à Paris et à quelques grandes villes de province.


Objectif Cinéma : Les débats autour des films sont cependant beaucoup moins imbriqués dans la vie intellectuelle qu’auparavant. On lit dans votre ouvrage que le conflit de la guerre froide par exemple se manifestait dans les débats cinéphiles.

Antoine De Baeque : C’est vrai, mais on peut aussi la trouver dans des milieux très politisés, chez les alter-mondialistes par exemple. La grande différence, c’est que la cinéphilie est moins centrée qu’auparavant, elle se trouve des niches.





Titre : La Cinéphilie
Auteur : Antoine de Baecque
Langue : Français
Éditeur : Fayard
Collection : Histoire de la pensée
Format : Broché - 404 pages
Dimensions (en cm) : 16 x 3 x 24

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