Dans la collection « Les petits
cahiers », je voudrais La Musique de film… La
vulgarisation peut parfois être synonyme de frustration. Elle
est ici plutôt attrayante, mêlant approche historique et théorique,
grandes notions et analyses concrètes.
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Gilles Mouëllic (Jazz et cinéma,
Cahiers du cinéma, 2000) est l’auteur de ce petit ouvrage
didactique, nouveau venu d’une collection qui a pour vocation
de s’adresser à un large public. Il offre une synthèse du
vaste sujet qu’est la musique au cinéma, et a le mérite d’en
montrer tous les aspects, d’équilibrer sa réflexion entre
les différents types de musique. La diversité des films et
des compositeurs évoqués permet à chacun de s’y retrouver.
On a tous dans la tête une ritournelle à fredonner, le souvenir
d’un frisson, ému ou angoissé, à l’appel de quelques notes
échappées de l’image mouvante sur l’écran.
Mais format restreint et vulgarisation ne veulent pas dire
pauvreté du propos. Au contraire, la densité du parcours initiatique
est inévitable.
L’approche historique nourrit notre soif de culture générale.
Du cinéma des premiers temps à la grande orchestration hollywoodienne,
l’auteur met en perspective l’évolution de la réflexion sur
la nécessité de la musique.
Si la théorie, quant à elle, effleure un grand nombre de notions,
elle le fait de manière suffisamment claire pour donner l’envie
au lecteur néophyte de creuser un peu le sujet. Ainsi l’auteur
distingue musique d’écran et musique de fosse, le « in »
et le « off », mais revient également sur les comédies
musicales ou l’invention du symphonisme. Il fait aussi un
point sur la technique en l’invention du son Dolby stéréo
et ses conséquences sur la création cinématographique.
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