Quelques pas, presque inaudibles,
qui ne respirent rien de plus que les perforations qu’ils
avalent, instinctivement, de chaque côté, avec
1.85 pour s’étendre et digérer longtemps, me
reviennent du fond de je ne sais où et pourquoi
; ça fait longtemps quand même, le cinéma ;
encore une seule fois, une seule.. quelques gestes, enrhumés,
se noyant dans une lueur monotone d’un hiver particulièrement
glacial ; un souffle de cil sur le haut de mon front
écarlate ouvrant le coffre neurologique tant convoité
et la fête commence et pénètre
mon insouciance ; un abîme aux sensations qui m’attendent
en tirant la langue ; un fard à joue volubile
qui remonte mes valises 60 fois la seconde et hurle : " ça
fait longtemps quand même… "
Ô douce amertume tuberculeuse sur
les ponts lumineux
Sur le point de crever, encore à mourir par
habitude du chagrin
Au-dessus de la Seine là après Saint-Michel
après minuit
Après le noir et blanc de l’autre fou qui gronde
et " his name is Orson welles "… so…
Et j’ai soif et j’ai mal ; une soif du mal, qui
partout, me fait escorte…
J’ai le cœur, en deux parties molles, qui prend la
mer cette fois pour de bon
Et tout avec qui bascule dans les fonds marins délavés
Ces fonds-là qui n’ont de compte à rendre
à personne
Tout avec...
Mes yeux Blue Danube Waltz, comme toi, Richard,
de la même trempe,
La même mélancolie, cachés derrière
les étoiles plus loin plus loin
Ces yeux peut-être beaux tu sais sur un quai
dans la brume,
Sous le pont des Arts, par hasard…
…ou alors dans un ascenseur parce qu’au fond, c’est
la même chose…
…dehors ou dedans avec si peu de lumière ;
la salle…
Ces yeux féminins et ses larmes partout qui
cavalent sur mes joues-crocodile,
Mes yeux perforés par les becs d’oiseaux carburant
aux vapeurs parisiennes,
Flasques et écœurantes… c’est bon aussi ça
oui...
Ces vapeurs qui se remettent à reconnaître
les corps qui s’agitent autour d’eux,
Les bruits divers les sarcasmes nombreux et fréquents
et pourtant si goulûment attirants...
Tout avec et mes feux éblouies à leur
tour 451 Farenheit et encore beaucoup
De mes adjectifs polissons
Ceux des sous-titres qui se font la malle des navets
insupportables
A jouir moche moche…
Je tombe dans cette eau essentielle d’une Seine maculée
de boue incestueuse
Nageant où nagent toujours des squelettes,
Légendaires pour certains d’entre eux,
Et de belles filles, du pipi d’Hugo… pour mémoire
et exemple : Léopoldine !
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