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Après une ouverture shakespearienne
et absolument brillante, il était difficile à
Mademoiselle Agnès de revenir à l’ordinaire.
Diantre, non ! " Cannes, c’est la magie
du cinéma ", comme Thierry Dugeon ne
le soulignait-il pas hier déjà et aussitôt
coi par une clairvoyance si aiguë… je m’égare.
Oui, Cannes, le cinéma, la Croisette, les starlettes.
Et Mademoiselle Agnès… eh oui, tout se perd !
sauf que… certes, tout se perd mais, ne dit-on pas aussi,
tout se récupère ? Alors, osons le dire,
Loana récupère (et sauve) Cannes et Mademoiselle
Agnès récupère Loana. Car, si elle est
à Cannes ce n’est certainement pas pour le cinéma,
vous l’aurez compris, mais bien pour parler chiffon, à
l’occasion boisson et plus qu’il n’en faut anglais. Ayant,
telle une pourrie-gâtée, fait tout cela dès
le premier jour, s’est posée la question du comment
récupérer un peu de lumière. De lumière.
De Loana, bien sûr. Car, Agnès, on ne l’a pas
seulement coupée du monde, on lui a aussi coupé
la lumière. Et ce, depuis des siècles.
Par bonheur, me direz-vous. Précisément. Je
m’explique. Si la question du cinéma ne l’a pas effleurée,
malgré le contact permanent et quasi exclusif que provoque
ce contexte que l’on nomme Festival de Cinéma, en revanche,
celle du bien se montrer ne lui aura pas échappé.
Peu satisfaite puisque peu convaincue de l’aura d’un Coppola,
car ignare plus qu’arrogante, elle s’est tout naturellement
tournée vers la lumière Toute Puissante. D’inspirée,
voilà notre Agnès illuminée. Et par quel
mystère ? Oui, je vous entends vous demander :
mais, quel est le secret de cette illumination soudaine ?
Sans hésiter, je vous le dévoile ici :
Mademoiselle Agnès a été touchée
(inespéré, non ?) par la grâce de
la Sainte Trinité Cathodique Cannoise. Il n’en fallait
guère plus. Et c’est arrivé. Elle l’a fait.
Mais, peut-être est-ce aussi parce qu’elle le vaut bien ?
J’entends d’ici les mauvais esprits se gausser. C’est pourquoi,
étranger à ce type de moqueries, je l’affirme
bien haut : oui, elle le vaut bien. Et bien plus encore.
Une jeune fille simple et réservée, touchée
par la grâce divine, telle Jeanne-la-Pucelle en son
temps, voilà qui est Mademoiselle Agnès. Et
ça vaut tous les shampooings du monde - d’ailleurs,
Jeanne ne s’y était pas trompé qui avait préféré
se faire tondre.
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