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On a pu se rendre compte, grâce à Michaël,
de l’importance de ne pas laisser son cerveau en dépôt, même
durant les vacances. Les effets secondaires peuvent être sévères.
La confirmation qu’on en a eue aujourd’hui est saisissante.
Saisi, je m’aperçois à ce moment que je le fus déjà hier,
face à un détail que je n’arrivais pas à incorporer. A la
fin du repas, un plan fugace de Michaël, accroupi sur
la table, entouré de ses compagnons pas le moins troublés.
Oui, accroupi SUR la table. Cette position, plutôt curieuse
de ce côté-ci de l’Europe, devait trouver un écho édifiant
pas plus tard que ce soir. Perché sur le barbecue (autour
duquel, souvenez-vous, les discussions sur l’Europe allèrent
bon train, n’est-ce pas Flavie ?), notre Belge osa un
strip-tease qu’il ne fit que simuler intégral, bien que vigoureusement
encouragé par les unes et les autres. Consterné, je n’avais
de cesse de me demander quelle sortie il prévoyait. Après
une exhibition aussi exceptionnelle, il lui faudrait bien
descendre de son piédestal sans tomber dans le ridicule. Il
marchait sur des braises, plus dure serait la chute, spéculais-je.
Et sans me laisser tergiverser plus avant, le voilà déjà à
terre : tel Christophe Lambert dans Greystoke,
il a bondi sur deux pattes et, toujours sautillant sur deux
pattes, s’en est allé à travers la Villa en une parade digne
d’un animal en rut. Inquiétant. Ne réveillez pas le primate
qui sommeille en Michaël.
Avant cela, la journée s’était déroulée sous le signe de l’Espagne.
Au programme, corrida (l’occasion d’apprendre de la bouche
de Prosper qu’ “ il y a de grands toréadors finlandais ”,
ah, oui ?), tortillas (l’occasion pour Raimondo de se
froisser un muscle en découpant une cinquantaine de pommes
de terre selon l’intéressé, 4 selon Raquel), “ hommage ”
à Picasso (le flamenco ayant déjà été pratiqué dans le Loft
2), paëlla et fiesta. Mais dans le flot et le flux, c’est
une autre image, furtive, forcément furtive, néanmoins insolite
qui me rattrape : 18h42, dans la piscine, Helder se tape
Loana. Sauf qu’elle n’est plus là depuis bien longtemps :
autre lieu, autre époque oblige.
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Mais ne nous y trompons pas, l’événement
de la journée est tout autre. Flavie nous l’annonce d’emblée :
“ dans la Villa, les couples commencent à se dessiner ”.
Nous étions pourtant prévenus : l’objet final de Nice
People, contrairement à Loft Story, n’est pas de
former un couple puisque “ A la fin, il n’en restera
qu’un ”. Non, les intentions de la production sont
bien “ de permettre au vainqueur de réaliser un projet
de vie ”, j’en veux pour preuve les questions récurrentes
et orientées d’Arthur aux nice lofteurs lors du prime de lancement
afin de déterminer comment les unes trouvent les autres ou
avec laquelle les autres imaginent des affinités futures.
Ce à quoi, Helder, exaspéré, répondit qu’il pensait bien participer
à “ Nice People, et non à Nique People ”.
Et si, de son côté, TF1 tentait une fois de plus de faire
la nique à M6 : en ne désignant qu’un seul vainqueur,
elle réalise le mariage impossible de Loft Story et
de The Bachelor.
Mais, revenons à nos moutons. S’il te plaît, dessine-moi
des couples, Flavie. Et de nous croquer “ le rapprochement
de l’Italie et du Portugal ”, en l’espèce Serena
et Helder, duo exubérant promis à crever l’écran (et nos tympans).
D’esquisser un flirt germano-suédois (Katrin et Nalle), dont
l’in-visibilité tranche nettement avec la surexposition des
précédents. Enfin, de griffonner, il est vrai malgré elle,
une romance belgo-belge entre Michaël et sa moitié bondissante ;
de quoi rassurer sa promise, restée au (plat) pays.
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