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Je n’irais pas par quatre chemins, l’événement
du jour c’est l’arrivée du deuxième invité de la semaine :
après Stephano, le veau (pour la corrida), c’est au tour d’Ophelaï
Winter de venir se dépenser dans la Villa. Espérons seulement
qu’elle laissera à nos amis un souvenir plus agréable que
le bovin (“ Il nous a fait des crottes partout, sale
bête ! ”, dixit Nalle), et qu’elle saura se
faire au moins, si ce n’est plus, distrayante et, pourquoi
pas, rock’n roll que les gallinacés des années passées (Loft
Story 1 & 2) dont elle est censée prendre la succession
dans la cabane au fond du jardin. Espérons.
Nous y reviendrons. Nous ne reviendrons pas, par contre, sur
la thématique du jour, à savoir : chanter l’Europe, sous
le signe de l’Eurovision. Non, vraiment… ça n’avait même pas
ce je ne sais quoi de cocasse, ce charme légèrement calamiteux
de l’original. A une exception près, l’évocation de Linda
de Suza par Helder, poils et valise compris.
Pour ma part, j’aurais placé cette journée sous le signe de
la distinction. Pèle mêle, en fanfare et dès le réveil, il
fut question de contrariétés hormonales masculines et non
moins matinales, de prémices copulatives, de dessous russes,
de démangeaisons d’appareil, de caca nerveux, de gaz stomacaux,
de limites caustiques, ou encore de scènes de ménage. Le tout,
vous l’avez compris, servi et détaillé avec une élégance rare.
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Le pompon de la distinction ultime revient
à Raimondo, pittoresque dans le rôle de l’homme aux 156 femmes…de
ménage : “ c’est que je fais pas le ménage normalement,
j’ai une personne qui m’aide à la maison. C’est un luxe qu’on
peut se payer et franchement je trouve ça épuisant. C’est
marrant de faire le ménage comme ça entre copains, quand on
est plusieurs, mais faire le ménage tous les jours, ça je
pourrais vraiment pas ”. Ou comment coiffer au poteau
Elena dans la catégorie identification à la ménagère de moins
de 50 ans.
La mention spéciale revient à Prosper, avec ce morceau de
choix en même temps que de bravoure : “ J’avais
pour opération de laver les toilettes… Elles étaient encore
bouchées, donc, euh… C’était pas… ça fait partie de la vie
en communauté, on peut pas toujours faire ce qu’on veut mais
ça ne me dérange pas du tout. ” Notez le volte-face
en moins de deux phrases. Et encore vous n’avez pas l’image :
il faut le voir passer de l’écœurement à la satisfaction du
devoir accompli, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
L’occasion, pour moi, de m’arrêter sur le cas du petit Français.
A l’instar d’Elena, Prosper n’est pas la France. Il est français
accessoirement (encore que…plus chauvin, tu meurs !),
apprenti-comédien assurément. De la trempe de ceux qui maîtrisent
leurs effets, toujours à recentrer son jeu, ses postures,
jamais à se faire prier pour cabotiner. Bref, une vraie graine
de comédien de boulevard : il aime à claquer les portes,
proclamer haut et fort ce qu’il fait, a fait, va faire, balancer
la phrase qui fait mouche (à donner des complexes à Michaël).
Il en fait des tonnes (il faut le voir chanter Claude François !),
et s’en accommode, il est sur tous les coups, c’est sa façon
d’exister. Jean Lefebvre peut raccrocher tranquille.
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