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Nice People (c) D.R. NICE PEOPLE - #6
Centre de gravité


Par Cyril JOHANNEAU


Où l’on comprend où se situe le centre de gravité masculin, responsable d’une station horizontale matinale prolongée, attraction terrestre oblige.

 
  Nice People (c) D.R.
Je n’irais pas par quatre chemins, l’événement du jour c’est l’arrivée du deuxième invité de la semaine : après Stephano, le veau (pour la corrida), c’est au tour d’Ophelaï Winter de venir se dépenser dans la Villa. Espérons seulement qu’elle laissera à nos amis un souvenir plus agréable que le bovin (“ Il nous a fait des crottes partout, sale bête ! ”, dixit Nalle), et qu’elle saura se faire au moins, si ce n’est plus, distrayante et, pourquoi pas, rock’n roll que les gallinacés des années passées (Loft Story 1 & 2) dont elle est censée prendre la succession dans la cabane au fond du jardin. Espérons.

Nous y reviendrons. Nous ne reviendrons pas, par contre, sur la thématique du jour, à savoir : chanter l’Europe, sous le signe de l’Eurovision. Non, vraiment… ça n’avait même pas ce je ne sais quoi de cocasse, ce charme légèrement calamiteux de l’original. A une exception près, l’évocation de Linda de Suza par Helder, poils et valise compris.

Pour ma part, j’aurais placé cette journée sous le signe de la distinction. Pèle mêle, en fanfare et dès le réveil, il  fut question de contrariétés hormonales masculines et non moins matinales, de prémices copulatives, de dessous russes, de démangeaisons d’appareil, de caca nerveux, de gaz stomacaux,  de limites caustiques, ou encore de scènes de ménage. Le tout, vous l’avez compris, servi et détaillé avec une élégance rare.

Nice People (c) D.R.

Le pompon de la distinction ultime revient à Raimondo, pittoresque dans le rôle de l’homme aux 156 femmes…de ménage : “ c’est que je fais pas le ménage normalement, j’ai une personne qui m’aide à la maison. C’est un luxe qu’on peut se payer et franchement je trouve ça épuisant. C’est marrant de faire le ménage comme ça entre copains, quand on est plusieurs, mais faire le ménage tous les jours, ça je pourrais vraiment pas ”. Ou comment coiffer au poteau Elena dans la catégorie identification à la ménagère de moins de 50 ans.

La mention spéciale revient à Prosper, avec ce morceau de choix en même temps que de bravoure : “ J’avais pour opération de laver les toilettes… Elles étaient encore bouchées, donc, euh… C’était pas… ça fait partie de la vie en communauté, on peut pas toujours faire ce qu’on veut mais ça ne me dérange pas du tout. ”  Notez le volte-face en moins de deux phrases. Et encore vous n’avez pas l’image : il faut le voir passer de l’écœurement à la satisfaction du devoir accompli, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. L’occasion, pour moi, de m’arrêter sur le cas du petit Français. A l’instar d’Elena, Prosper n’est pas la France. Il est français accessoirement (encore que…plus chauvin, tu meurs !), apprenti-comédien assurément. De la trempe de ceux qui maîtrisent leurs effets, toujours à recentrer son jeu, ses postures, jamais à se faire prier pour cabotiner. Bref, une vraie graine de comédien de boulevard : il aime à claquer les portes, proclamer haut et fort ce qu’il fait, a fait, va faire, balancer la phrase qui fait mouche (à donner des complexes à Michaël). Il en fait des tonnes (il faut le voir chanter Claude François !), et s’en accommode, il est sur tous les coups, c’est sa façon d’exister. Jean Lefebvre peut raccrocher tranquille.