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Ainsi, il rafle la quasi-totalité des prix.
Plus que distingué, la vraie classe made in France. C’est
lui qui informe son monde que “ ça a bien niqué cette
nuit. ”, tel un journaliste d’investigation :
“ J’ai vu un début d’accouplement, le problème c’est
que je me suis endormi donc j’ai pas vu si… ”, toujours
sur le qui-vive. C’est encore lui qui prend en charge l’éducation
sexuelle des plus jeunes téléspectateurs : “ J’ai
la gaule, c’est pour ça que j’me lève pas depuis une demie
heure. ” : où l’on comprend où se situe le centre
de gravité masculin, responsable d’une station horizontale
matinale prolongée, attraction terrestre oblige. “ Je
suis comme ça - poursuit-il, geste ample à l’appui - minimum,
la Tour de Pise ”. Oui, minimum… inclinaison incluse.
C’est toujours lui qui s’enquiert auprès d’Elena si elle porte
une culotte ou un string. Et c’est toujours, toujours lui
qui vient mettre son grain de sel quand il est question de
vulgarité et de limites à ne pas dépasser, d’abord entre Elena
et Helder puis entre Helder et Serena, où, littéralement grimpé
sur eux, il leur pousse agréablement (selon Serena) la chansonnette,
n’hésitant pas à aller chercher sa voix très, très loin, là
où ça le démange.
Après un tel triomphe, il ne reste pas grand-chose pour les
autres. Tout juste, deux malheureux prix en berne. Le premier
est remporté par la désolante Karolina qui, à 23h45, propose
un concours de rots dans lequel elle s’illustre, non sans
ajouter pour conclure : “ ça casse le mythe de
la blonde classe ! ” En même temps, question
blonde classe, elle n’avait déjà pas trop de souci à se faire.
Le deuxième, et non des moindres, est attribué à la production
pour son commentaire sur la séquence de la bise matinale entre
Prosper et Elena qui devient du fait : “ Pacte
de non-agression entre la Russie et la France ”.
Tellement chic (cf : Les Niet d’Elena).
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Mais, bon, je vous sens fébrile concernant
l’entrée d’Ophélaï. Et il y a de quoi. Les nice lofteurs le
sont alors autant que les lofteurs 1, en leur temps, dans
l’attente de l’arrivée…d’une jeune chienne. En direct, elle
a fait le pied de grue dans le Couloir de la Mort, jusqu’à
la fin du résumé quotidien, avec pour seul bagage une petite
poche en papier, dont elle nous apprend finalement qu’elle
contient une surprise pour les garçons. Vue la tension sexuelle
masculine régnant dans la Villa et la petitesse de la poche,
je pense immédiatement à la même chose que vous. Mais avant
de pénétrer, elle doit encore subir l’interrogatoire de Flavie
qui veut savoir pourquoi elle a apporté des fleurs. Et
la star, bravasse, de lui expliquer le b.a.ba de la courtoisie.
Mais, ce n’est pas tout : elle lui ressert la même question
que lui avait posé Arthur lors du prime de lancement, à savoir
avec quelle nationalité elle se sent le plus d’affinités.
Bien sûr, la réponse ne change pas. Ce qui compte c’est la
conviction du ton, la mine solennelle qu’elle affecte pour
délivrer son message politique : elle les aime toutes,
elle les sent toutes bien. Eh, oui, de l’importance d’être
open.
Un vrai dialogue de blonde, d’aucuns diront.
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Cependant, ce qui m’intéresse le plus dans
cette intrusion d’une personnalité people à l’intérieur
de la Villa, c’est la mise en abîme que cela suggère. En effet,
cette mécanique est la réplique en miniature de l’émission
elle-même : Nice People, c’est la star des émissions
de télé réalité, Loft Story, qu’on introduit dans un
nouvel environnement. Au final, on assiste à un effet vache-qui-rit
de la variable étranger : comment dans un corps étranger
qu’on introduit sur une autre chaîne vont se conduire 12 corps
étrangers (à plus d’un titre) vis-à-vis des uns des autres
et vis-à-vis de corps étrangers de passage ? La réponse
en images.
En même temps, je sens bien que cela effleure les nice lofteurs.
A leur façon. Car lorsque la chanteuse pénètre enfin dans
la Villa, on peut voir à l’image Raimondo porter la main au
cœur, manière de dire que son organe s’emballe, ce à quoi
Helder rétorque en portant la main à l’entrejambe. Manière
de dire que son organe s’emballe aussi.
Nice People, plus qu’une émission culturelle, un programme
élégant.
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