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Nice People (c) D.R. NICE PEOPLE - #11
De la médiocrité en Art de Vivre

Par Cyril JOHANNEAU


En introduisant dans la Villa un cochon (c’est dire !), quel est le message envoyé ? Qui, parmi vous, a, pour animal domestique, un cochon ?



  Nice People (c) D.R.

Autant pour moi ! J’avais tout misé sur une ligne claire et cohérente de la part de TF1, malgré la déconfiture de samedi soir, et je m’aperçois que je m’étais fourvoyé. Je suis déçu, tiens ! Promis, on ne m’y reprendra plus.

La grande chaîne a décidé, contre toute attente (encore un coup comme ça et je jette l’éponge !), de passer à la vitesse supérieure : du cul et des coups. Enfin, pour l’instant, beaucoup de coups pour un peu de cul, car sans doute plus difficile à épingler. Mais, du cul quand même. En fantasme, en tout cas.

Le plus grand fantasme (à jamais, fantasme) est le fait d’Ophélie Winter et de Raimondo. Ou l’impossible amour de la star et du petit Italien. On peut les voir se faire des bisous, en tout bien tout honneur, au petit matin, obligeant la chanteuse à faire la tournée des nice lofteurs présents. On les voit encore piquer une tête dans la piscine. On les entend se lamenter de la séparation à venir. Un déchirement. “ Je peux pas partir, la vie de ma mère ”, geint-elle, larmoyante… ainsi se promettent-ils de “ se faire une soirée ” à la fin du jeu. Inconsolable, la chanteuse : “ Viens, on fait un câlin avant de partir ”, roucoule-t-elle, entreprenante… et de lui suggérer de “ lui passer de la crème ” sur le torse. Et l’Italien de perdre ses moyens. Et, surtout, surtout, on peut les voir dans la scène du baiser… qui n’a pas lieu. Passion et tension sous le soleil de Nice. Raimondo confie à Ophélie : “ Quand tu m’as mis de la boue [la veille lors d’un massage. NDLR], j’étais en extase ! ” Silence. Canicule. Long silence. Les yeux dans les yeux. Regard brûlant de la star. Désir. Elle craque. Lui saisit le visage. L’attire à elle. L’embrasse. En tout bien tout honneur, sur la joue. Détourne le regard. Rongée. Fixe la caméra. Rageuse. Pour une fois que quelqu’un…

Nice People (c) D.R.

L’autre grande machine à fantasme est Antti, le Finlandais…et homosexuel, comme il l’annonçait le premier soir, à propos de rien, devant tout son monde, en prenant garde de ne “ gêner personne ”. Non, devaient-ils admettre en cœur. Et l’on était plutôt porté à les croire jusqu’à présent, étant donné l’indifférence dont les uns et les autres faisaient montre, et le silence qui en découlait. Silence trompeur, s’il en est. Car, on se rend compte aujourd’hui que pour certains, certaines en l’occurrence, la désolante Karolina pour ne pas la nommer, ce silence était synonyme de négation : plutôt être sourde qu’entendre ça. “ Antti, il est homo ? C’est pas vrai ! ”, tombant des nues dans son bain. Attendez, la suite vaut son pesant d’or (dont est fait le silence, n’est-ce pas ?) : “ Ah, oui, j’ai entendu des rumeurs, aujourd’hui, comme quoi… ” Des rumeurs, aujourd’hui. Que sont ces rumeurs circulant justement aujourd’hui ? Des conversations de ses nice colofteurs ou un subreptice rappel de la production ? Sachant que de son côté, Antti se retrouve justement aujourd’hui à dévoiler ses premiers émois à quelques uns, dont Raimondo qui l’interroge sur le mode : tu réponds si tu veux, je sais ce que c’est, j’ai des amis homos, etc. D’où vient cette sympathie subite pour Antti ? Est-ce à mettre sur le compte de la veste prise avec Eleanor ? Ou est-ce soufflé par une voix transcendante et avide de fantasmes ? La question me turlupine. D’autre part, et tout à fait entre nous, j’adore le petit côté maladie honteuse de la posture adoptée par l’Italien. Pas du tout gêné.