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Autant pour moi ! J’avais tout misé
sur une ligne claire et cohérente de la part de TF1, malgré
la déconfiture de samedi soir, et je m’aperçois que je m’étais
fourvoyé. Je suis déçu, tiens ! Promis, on ne m’y reprendra
plus.
La grande chaîne a décidé, contre toute attente (encore un
coup comme ça et je jette l’éponge !), de passer à la
vitesse supérieure : du cul et des coups. Enfin, pour
l’instant, beaucoup de coups pour un peu de cul, car sans
doute plus difficile à épingler. Mais, du cul quand même.
En fantasme, en tout cas.
Le plus grand fantasme (à jamais, fantasme) est le fait d’Ophélie
Winter et de Raimondo. Ou l’impossible amour de la star et
du petit Italien. On peut les voir se faire des bisous, en
tout bien tout honneur, au petit matin, obligeant la chanteuse
à faire la tournée des nice lofteurs présents. On les voit
encore piquer une tête dans la piscine. On les entend se lamenter
de la séparation à venir. Un déchirement. “ Je peux
pas partir, la vie de ma mère ”, geint-elle, larmoyante…
ainsi se promettent-ils de “ se faire une soirée ”
à la fin du jeu. Inconsolable, la chanteuse : “ Viens,
on fait un câlin avant de partir ”, roucoule-t-elle,
entreprenante… et de lui suggérer de “ lui passer
de la crème ” sur le torse. Et l’Italien de perdre
ses moyens. Et, surtout, surtout, on peut les voir dans la
scène du baiser… qui n’a pas lieu. Passion et tension sous
le soleil de Nice. Raimondo confie à Ophélie : “ Quand
tu m’as mis de la boue [la veille lors d’un massage. NDLR],
j’étais en extase ! ” Silence. Canicule. Long
silence. Les yeux dans les yeux. Regard brûlant de la star.
Désir. Elle craque. Lui saisit le visage. L’attire à elle.
L’embrasse. En tout bien tout honneur, sur la joue. Détourne
le regard. Rongée. Fixe la caméra. Rageuse. Pour une fois
que quelqu’un…
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L’autre grande machine à fantasme est Antti,
le Finlandais…et homosexuel, comme il l’annonçait le premier
soir, à propos de rien, devant tout son monde, en prenant
garde de ne “ gêner personne ”. Non, devaient-ils
admettre en cœur. Et l’on était plutôt porté à les croire
jusqu’à présent, étant donné l’indifférence dont les uns et
les autres faisaient montre, et le silence qui en découlait.
Silence trompeur, s’il en est. Car, on se rend compte aujourd’hui
que pour certains, certaines en l’occurrence, la désolante
Karolina pour ne pas la nommer, ce silence était synonyme
de négation : plutôt être sourde qu’entendre ça. “ Antti,
il est homo ? C’est pas vrai ! ”, tombant
des nues dans son bain. Attendez, la suite vaut son pesant
d’or (dont est fait le silence, n’est-ce pas ?) : “ Ah,
oui, j’ai entendu des rumeurs, aujourd’hui, comme quoi… ”
Des rumeurs, aujourd’hui. Que sont ces rumeurs circulant justement
aujourd’hui ? Des conversations de ses nice colofteurs
ou un subreptice rappel de la production ? Sachant
que de son côté, Antti se retrouve justement aujourd’hui
à dévoiler ses premiers émois à quelques uns, dont Raimondo
qui l’interroge sur le mode : tu réponds si tu veux,
je sais ce que c’est, j’ai des amis homos, etc. D’où vient
cette sympathie subite pour Antti ? Est-ce à mettre
sur le compte de la veste prise avec Eleanor ? Ou est-ce
soufflé par une voix transcendante et avide de fantasmes ?
La question me turlupine. D’autre part, et tout à fait entre
nous, j’adore le petit côté maladie honteuse de la posture
adoptée par l’Italien. Pas du tout gêné.
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