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La tension monte et Katrin
reprend sa place. Oublié le samedi noir : c’était une erreur.
Non de vouloir la sortir, mais de la nominer face à Raquel.
Je le redis, les deux auraient pris la porte que ça n’aurait
rien changé. C’est un duel de figurantes, en somme, auquel
nous avons assisté. Qui cela pouvait-il intéresser ? TF1 en
a fait les frais, soyons assurés qu’elle en tire déjà les
leçons. Tout comme Katrin.
« Maintenant tu profites. Maintenant, si tu ne profites
pas à 1000% ici, dans ta vie tu ne profiteras jamais. Les
choses que t’as gagnées ce soir en osant partir et revenir,
c’est des choses qui sont là et pour toute ta vie. »
Ce petit recadrage, nécessaire s’il en est, plein de mansuétude
et de clairvoyance, est l’œuvre de l’ineffable Michaël. Peu
farouche, l’Allemande avale la leçon de vie et la recrache,
peu après, presque mot pour mot dans le confessionnal. Excédante
d’enthousiasme, comme on la connaît, elle confie: « je
suis très heureuse. Il faut en profiter au maximum parce que
chaque jour, on peut sortir. » Profiter au maximum est
ce qu’elle s’attache, effectivement, à faire depuis. On la
câline, on la baisouille, on lui dit des mots gentils, on
la couvre de sobriquets affectueux, et gnan-gnan-gnan et gnan-gnan-gnan.
Bref, elle est devenue l’objet de toute la bienveillance collective.
J’en frémis de dégoût. Comme si son passage dans l’au-delà
lui conférait une place hors l’humain. Pas une élévation pour
autant. Non. Bien que ni « chien », ni « chatte »,
ni « cochon », elle est animal de compagnie. C’est
sa raison d’être au sein de la Villa. Elle l’assume pleinement
et en profite au maximum.
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J’en veux pour preuve deux
séquences. L’une marquant son retour parmi ses amis et maîtres,
samedi soir. L’autre, aujourd’hui avec Doc Gynéco. Dans la
première, contente de retrouver sa Villa, le cochon dans
les bras, elle est entourée, bientôt enveloppée, de quelques
nice lofteurs qui l’assurent de leur plaisir de la revoir,
jusqu’à lui caresser la tête alors qu’elle-même, flatte l’animal.
Émue, elle sourit, ne pouvant remuer la queue. Cette confusion
ambiante, concernant Katrin et Perso, est incarnée par Nalle,
le suédois, qui les traite sans distinction, donnant un baiser
(sur la bouche!) à l’une et un steak haché à l’autre. Sans
doute, le deuxième effet krisprolls. Dans la seconde, on la
découvre dans une parfaite maîtrise de son rôle d’animal de
compagnie. Ainsi, telle une poupée qui parle, elle fait la
conversation à Doc Gynéco, arrivé peu avant mais, ça, c’est
pour plus tard. Conversation que l’on devine aisément enlevée
entre le chanteur qui parle en dormant et la lugubre meilleure
amie de l’homme. Elle lui demande d’où il vient, s’il y retourne
souvent, s’il parle créole. Il lui répond sans pudeur, et
lui confie qu’il « adore Berlin. » Contente, elle
lui demande s’il connaît bien son pays. Ce à quoi il rétorque:
« J’ai jamais été en Allemagne. Une fois, j’ai rencontré
une Allemande dans un camping. », et de conclure :
« T’es la seule Allemande que je connaisse. » Emue,
elle sourit, ne pouvant remuer la queue. Il lui demande, au
fait, comment elle s’appelle. Dans ce contexte, je ne vois
pas comment ils vont pouvoir se débarrasser d’elle. Ou alors.
A quand un duel Katrin-Perso ?
Ceci dit, elle ne doit pas être la seule à poser souci à la
production. En effet, que faire de l’insipide et navrante
Karolina ? Encore un vrai casse-gueule audimatique assuré.
Sans parler de l’inapte Nalle et de l’inepte Michaël. Il va
en falloir du cul, des coups et des hélicos. Dans ce lot de
gens à dégager, seul Prosper, youpla boum, tire son épingle
du jeu. Grâce à ce petit plus capable de tenir la France entière
en haleine : il est français. Stupide à n’en plus pouvoir,
mais français. Une manne à audience en cas de nomination.
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