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Hulk (c) D.R. NICOLAS DUBOST
SE FAIT SON FILM


Hulk
d’Ang Lee
Par Nicolas DUBOST


Sorti de la salle de ciné, toujours rien compris au film, pas de panique, cette chronique vous refait le film. Les producteurs retiennent les spectateurs, les personnages se demandent encore pourquoi ils ont accepté ce rôle. Qu’est ce qui se passe dans leur tête, les dialogues qu’ils auraient aimé dire, nous vous révélons la face cachée des scénarios. On se refait le film, une critique inventive de vos films préférés, ou pas… parce que le cinéma n’est pas un art sacré.


  Hulk (c) D.R.

Les scénaristes en étaient sûrs : ça allait faire plaisir au Président cette histoire avec Hulk. Depuis que Hollywood finance les campagnes présidentielles, le Président et les producteurs sont bien obligés de travailler ensemble. Ça l’amuse le Président de recevoir les acteurs dans le salon ovale. Il leur donne des idées pour leurs films. Depuis Independance Day, le Président fait croire au monde entier que l’Amérique va sauver le monde. Jadis, avec Apocalypse Now, on s’était bien planté. Marlon Brando, pas mieux pour ridiculiser l’Amérique. On avait repris les choses en main.

Le producteur de Hulk était venu à la Maison Blanche. Il avait failli glisser sur le grand tapis de Bush. Chacun son truc, lui s’étouffait bien avec des bretzels. « - On va tourner une grande adaptation de Hulk pour le cinoche. On veut du fric pour les effets spéciaux président, et acheter une pellicule qui produise un effet verdâtre… » « - Ok, avait dit G. W. Bush, mais laissez-moi ajouter une page dans le scénario. » Les ingénieurs fabriquaient un monstre qui ferait passer King Kong pour un nounours. Bush essayait d’aligner trois mots avec ses crayons de couleur. Un exploit.

Hulk (c) D.R.

Un scientifique se fourre dans les veines un produit capable de lutter contre les maladies. Du coup, son fiston naît avec son patrimoine génétique modifié. Il devient un crac le fils, Bruce Banner (Eric Bana), fort en maths et en physique nucléaire. Il cherche un moyen de soigner les infections dans un grand labo. Enfin, comme c’est très mal expliqué et qu’on s’en fout, admettons. Un jour il se retrouve bombardé avec des rayons gamma, dans un genre de micro-onde géant. Mais avec son patrimoine génétique modifié, il ne meurt pas.