À sa façon de mettre ses fesses sous le nez de l’Italien,
de le laisser les caresser et malaxer, de lui exposer sa poitrine,
de lui proposer sa cuisse, de faire des ronds de jambe pour
pénétrer sous la couette, Katrin dit quelque chose.
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Les jours se suivent et
les câlins se ressemblent pour Prosper et Eleanor. Mais, câlins
du matin… Les reproches ne sont pas longs à attendre. L’Anglaise
accuse le Français de lui manquer d’attentions. « T’es
folle ou quoi? », rétorque-t-il en lui fournissant
moult détails sur ses attentions nocturnes. Elle se laisse
convaincre et nous fait son mea culpa au confessionnal. La
réconciliation a lieu entre deux portes d’armoire et est consommée
par un très long baiser profond, dans lequel il nous est donné
de plonger sans retenue grâce à un très, très gros plan. Le
baiser se poursuit un peu plus tard sous la douche, en carrément
plus goulu et plus humide et chaud. Le regard de Prosper qui
ponctue la mise en bouche est empreint d’une flamme proche
de la folie absolument inédite chez lui. Le désir gronde.
Surpris lui-même par l’intensité du moment, il n’a qu’un geste
pour reprendre ses esprits : il plonge sa main dans son caleçon
et se fait une raison.
Le couple traverse l’épreuve de l’élimination avec émotion.
Eleanor déclare qu’elle est amoureuse de Prosper. Le retour
gagnant du Français marque aussi le retour des reproches.
Les mêmes. Il sait. Il le concède, mais pas facile d’être
l’ami de tous et l’amant d’une seule. Elle l’admet. Mais,
déjà le couple doit subir les assauts de Jean-Pascal. Sous
le charme de l’Anglaise, il la harcèle de questions, plus
fines les unes que les autres : « Dans la chambre,
vous vous donnez des bisous ? Oh, il t’a mis la main dans
la culotte quand même? Sérieux ?! Mais, c’est ta religion
ou….? T’as pas faim, alors ? T’as pas la dalle, t’es pas amoureuse
? Ah, t’as faim ! », sans omettre au passage un petit
couplet sur le sens de la vie: « Faut y aller! Mais,
quoi salaud ? C’est une chose logique de la vie ! Quoi, quelle
horreur !? Mais, c’est normal ! Oh, eh, on n’a plus seize
ans, arrêtons ! Arrêtons ! » En effet, arrêtons.
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