Ces
temps-ci, outre quelques idées liberticides de saison - on
est habillé -, la presse comprise, pour moult hivers, il continue
de germer, dans un parallèle assez énigmatique, une tendance
méga lourde dans l’opinion. A côté d’icelle, l’extension de
la teube qui fait cracher bien des tonnes de courrier dans
la presse écrite et qui alimente nombre de forums érudits
sur le net - on a les débats qu’on mérite -, passe pour une
gentille parade automnale. La rentrée étant passée et l’actu
MEDEF-UMP étant ce qu’elle est, aphone de commentaires tant
les bras nous en tombent, nous voilà condamnés à pérorer sur
finalement pas grand-chose. Et dans notre époque d’extension,
verbale cette fois-ci, une RTT de loquacité, c’est pas si
mal.
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Certes,
on pourrait tapisser nos souvent vaines conversations, ou
nos chroniques irritées si peu bienvenues en ces périodes
d’indulgence obèse, de sujets aussi politiques que Matrix
et ses révolutions de velours, mais d’autres, philosophes
de renom pour ne dénoncer qu’eux, se sont déjà emparés de
ce substrat - on attend de la même bande un ouvrage brassant
onirisme et citoyenneté sur Harry Potter. Oui, il est bon
parfois d’être réac - tif.
Reste
donc à nous attarder sur ladite tendance : la critique
publique comme parole d’évangile. A cela, plusieurs raisons
qui, additionnées les unes aux autres, ne pouvaient qu’avec
le temps - avec le temps va, tout fout le camp, déboucher
sur ce fâcheux état de fait qui consiste, dans sa déclinaison
la plus dommageable, en une libération priapique, et peu souvent
judicieuse de la parole. On ne saurait s’en plaindre, bien
sûr, si cette dernière ne s’amusait pas à mordre sur des terrains
réservés, ceux de la critique la vraie en l’espèce. La real
tivi et ses bavards candidats dont l’admirable aptitude à
mixer vent, dans tous les sens du terme, et marée discursive
très basse alliée à une omnipotence subie quotidiennement
- les télé-opérateurs salariés de call-centers assujettis
à de multiples tâches simultanées ne démentiront pas, ont
accouché, entre autres, de cette dispersion des activités
puis de la parole.
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