Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     



 

 

 

 

 
(c) D.R.

Boum ! Vlan ! Musique !!! Piano !!! Fin du spectacle !!! Début de la réflexion ! Et la mort, bientôt, juillet 82, d’un coup de carabine dans la bouche et le miroir en face pour se regarder partir depuis le 11ème arrondissement de Paris !

Y avait donc plus rien à ajouter ; éteindre et fermer les yeux. C’est ce que j’ai fait. Et la journée a filé dare-dare !

J’avais toujours pas envie d’aller au cinéma. J’ai gardé le Dewaere dans ma tête pendant plus d’une semaine. Pour poursuivre ma descente dans la cinématographie la plus crue, je me suis ravalé Loulou de Pialat ; une force, un réalisme crue et radicale, mais pas de ce réalisme qu’on réchauffe au micro-ondes, oh non du vrai du direct, qui vous en met plein le citron, vous irrigue les veines, vous fait espérer, oui là le cinéma c’est quelque chose, je vous le dis. Je me suis passé certaines scènes plusieurs fois, pour voir si je me lasserais à force. Eh bien non ! L’envie n’est pas passée ! Je me sens si proche de ce cinéma de « l’os » !!!

  (c) D.R.

Je suis parti faire l’andouille après, du côté de Cannes, pour quelques poignées de vieux films en rétrospective. C’était pas croyable de revenir sur LA CROISETTE. J’avais l’air d’un idiot. J’étais venu pour une rencontre ; croiser et s’entretenir avec Jerry Schatzberg, accompagné de mon double, Marc L. de chez « OJ », une baraque formidable où coulent des mots et des rêves. J’avais revu l’année passée au festival L’épouvantail en copie restaurée : deux paumés, la vie entière, toute la solitude des paysages de l’Amérique, les espoirs déchus, les rêves évanouis, et l’humour contre la noirceur de la vie et des âmes…

Alors, y avait rien à dire… Je suis rentré et j’ai rêvé. Et j’avais fini le festival par Les Temps Modernes de Chaplin ; j’étais noyé sous l’émotion la plus pure, sur écran large… C’était comme dans mon cœur…

Alors, les mois sont passés et j’ai pas fait ma rentrée cinéma. Aïe aïe  Non non. Rien qui mérite qu’on parle de ces nouveaux films qui terrorisent l’affiche. J’ai plutôt décidé d’aller toucher de nouveau du « Jerry », parce que ça faisait longtemps bon sang, pour un de ses films qui m’a appris des « choses » encore qu’il est sage parfois d’ignorer ; c’est Panique à Needle Park de Schatzberg, avec Al Pacino. Encore du Jerry ! Absence de musique, la drogue, l’enfer. Ah c’est pas Trainspotting ! Ce stupide petit film, cette farce ! Panique à Needle Park, le vrai sens du cinéma, le geste documentaire, l’erreur humaine, l’humain est une erreur et pourtant… Ces films qui continuent après le dernier plan, c’est toute une invention, c’est fantastique quand même…

Et puis alors, je n’avais plus le temps ; me la laissait-on ma chance, mon cinéma, tout seul, comme un grand ? Allais-je pouvoir m’exercer, me rendre utile, un jour, moi aussi ???… Il faut essayer !



Acheter ce livre ou DVD sur le site : Fnac
Acheter ce livre ou DVD sur le site : PriceMinister
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Amazon
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Librairie Lis-Voir