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Shaolin Soccer (c) D.R. SHAOLIN SOCCER
de Stephen Chow
Par Anthony SITRUK



SYNOPSIS : Déchu de son piédestal de maître incontesté du football, Mui vit aujourd’hui de petits boulots, traînant sa jambe abîmée lors de son dernier match. Trahi par un maître chanteur lui ayant demandé de laisser passer un but moyennant une forte somme d’argent, il n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même lorsque le destin met sur son chemin un ancien moine de l’école de shaolin désireux de prouver aux yeux du monde que le kung-fu n’est pas mort, et qu’il peut faciliter la vie de tous les jours. Ensemble, ils vont monter une équipe de foot composée principalement d’anciens artistes martiaux aujourd’hui à la retraite. Utilisant des techniques ancestrales de concentration, de combat, mettant à contribution les lois de la nature que tout bon moine shaolin se doit de maîtriser, l’équipe ne tarde pas à faire parler d’elle.

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POINT DE VUE

  Shaolin Soccer (c) D.R.
Précédé d’une réputation probablement injustifiée, culte avant même sa sortie, le fameux film de Stephen Chow, victime du plus grand nombre de téléchargements sur le net, arrive sur nos écrans dans une version honteusement remontée par le distributeur américain Miramax (étonnamment soutenu par Metropolitan, qui distribue sur le territoire français ce remontage au lieu de proposer l’original). Expurgé de ses scènes les plus obscures, les moins abordables pour le public occidental sous-estimé par les distributeurs, le film est réduit de plus de vingt minutes, nous ramenant quelques quinze années en arrière à la glorieuse époque des remontages systématiques du moindre Jackie Chan. Exit le générique sur fond de dessin animé, au revoir l’humour cantonais, caractéristique de l’acteur-réalisateur-scénariste-producteur Stephen Chow. Par bonheur, une partie de la fameuse scène musicale a été gardée, scène incroyable dans laquelle des passants se mêlent aux deux héros pour exécuter une danse magique dans les rues de Hong Kong. Mais elle fait malheureusement suite à une dizaine de séquences emboîtées on ne sait comment, accumulées sans véritable lien entre elles, donnant au film un aspect profondément brouillon. Le film qui sort donc sur les écrans français le 21 août est donc à comparer à la version américaine de Godzilla : remonté entièrement, parasité par des scènes supplémentaires jouées par Raymond Burr, coupé de toute allusion à l’arme nucléaire utilisée contre le Japon. Devant un tel charcutage, doit-on se réjouir que le film sorte finalement ?