Santos réalise
tous les désirs de Fausto, qu’ils soient bons ou
mauvais.
Le film va peu à
peu tourner au cauchemar, en s’intéressant à
la partie noire des désirs profonds qui habitent
son âme.
Mais, finalement, tout cela est-il bien réel ou non ?
Les auteurs ne se prononcent pas, et laissent le soin au
spectateur de se faire leur propre opinion entre des flashs
répétitifs et lassants et une réalité
brouillée par des symboles antiques (telle la référence
à la mythologie grecque, dans la scène où
les chiens courent après le train).
Ce type de film, dont l’esthétique
évoque un sentiment de malaise proche du dégoût,
mêlant maladie et forces irréelles, n’est pas
nouveau.
Le film cultive dans son
univers principal - l’hôpital et ses maladies - une
certaine similitude avec la série du réalisateur
danois Lars Von Trier, L’Hôpital et ses fantômes ,
en usant du même traitement convulsif de l’image, d’un
même fond sonore haché et strident, d’une latence,
d’un aspect grisâtre et maladif de l’image, des personnages
ambivalents et d’une confrontation entre les forces du mal
et du bien.
Mais là où
la série réussit dans l’adoption d’un point
de vue radical et tranché, le film échoue par
son manque de parti pris. Il accuse un manque d’investissement
et de rigueur scénaristique que le travail d’acteur
ne comble pas.
En laissant la liberté
d’imagination au spectateur, les auteurs ont réduit
leur film à une ébauche de film expérimental,
qui poussée à bout, aurait pu donner un film
fantastique original et décalé dans la droite
lignée d’un David Lynch.
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Titre : Fausto 5.0
Réalisation :
Àlex Oller, Carles Padrissa, Isidro Ortiz
Scénariste :
Fernando Leon de Aranoa
Directeur de la photographie :
Pedro del Rey
Interprètes :
M.Ángel Solá, E. Fernández,
N. Nimri, C. Piaget
Scénario : Fernando
León de Aranoa
Montage : Manuel J.
Fraskiel
Musique : Josep Maria
Sanou, Toni M. Mir
Producteur associé :
Fernando Martin Sanz, Thomas Spieker
Producteur : Eduardo
Campoy, Ramon Vidal
Production : Fausto
Producciones, Cartel
Distribution :
CTV International, France
Pays : Espagne
Année :
2001
Durée :
1h30
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