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(c) D.R. ETRANGE FESTIVAL 2002

EN CINQUIEME VITESSE

de Tinto Brass
Par Yves GAILLARD


SYNOPSIS : Dans un night-club de Londres, Bernard (Jean-Louis Trintignant) rencontre l’amour de sa vie, la belle Jane (Ewa Aulin), aux pieds d’un cadavre : le patron du club, assommé à coup de statuette. . Subjugué par la beauté enfantine de la jeune fille, il décide de lui venir en aide pour trouver le véritable meurtrier. Tandis que la police et une bande de mystérieux malfrats se mettent à leur trousse, les deux jeunes gens cheminent vers une vérité qui se révélera douloureuse pour Bernard.

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POINT DE VUE

  En cinquième vitesse (c) D.R.
Avec En Cinquième Vitesse (I am What I am), ce fut une période de l’histoire du cinéma qui laisse aujourd’hui songeur qui fut exhumé par l’équipe de l’Etrange Festival. Celle d’un temps heureux ou les innovations apportées par l’avant-garde constituaient pour le cinéma de genre et d’exploitation une source d’inspiration féconde, ces deux extrêmes partageant une même fascination pour la description d’une modernité encore exaltante, suintante par tous les signes émis par la culture de masse. Et où les actrices, même les plus obscures, étaient d’une beauté bouleversante : ainsi Ewa Aulin, mélange fantasmatique de Caroll Baker et de Brigitte Bardot. Malheureusement tous les plaisirs ont un prix : la copie de ce film très rare était virée, noyant les couleurs que l’on pouvait supposer criardes et primaires dans une brume rougeâtre voire carrément orangée pour certaines séquences.

Dans ce polar nonchalant, où Jean-Louis Trintignant endosse le costume en velours d’un…Comédien jouant au détective amateur, tout devient matière à faire icône. Tourné à Londres à l’arraché, en pleine rue, En Cinquième Vitesse (1967) pouvait s’apprécier comme une réponse à Blow Up  : ce qu’Antonioni laissait sciemment dans le vague (le Swinging London, Picadilly Circus …), Tinto Brass s’y plonge avec délices, jusqu’à une séquence finale visiblement tournée au cours d’un véritable concert, et où le film bascule presque dans le " cinéma-vérité ". Si l’on peut s’étonner de la présence à la réalisation de Tinto Brass, plus connu pour ses films érotiques (La Clé de Verre, Caligula…), il suffira d’évoquer le travail fondateur du dessinateur Guido Crepax, dont les bandes dessinées au découpage complexe fourmillaient de mises en scène érotiques aussi raffinées que celle que déploiera Brass. On retrouve d’ailleurs ici l’influence de Crepax dans l’utilisation très " BD " du split-screen, et dans un fétichisme de la dentelle des plus amusants. Pour présenter le film, Gilles Boulenger évoqua l’influence de Richard Lester dans l’élaboration de ce " polar pop ". Mais c’est plutôt à Jean-Luc Godard (de Alphaville et de Made in USA) que se réfère - entre autres - Tinto Brass, en multipliant les effets de distanciation et les inserts " sémiologiques ".



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Etrange Festival 2002
 :
Site du festival
Objectif Cinéma : le festival jour après jour vu par Yves Gaillard




Titre
 : En cinquième vitesse
Titre VO : Col cuore in gola
Adaptation cinematographique de : T. Brass, F. Longo, P. Levy
D’après le roman : Il sepolcro di carta
Ecrit par : Sergio Donati
Acteurs : Jean Louis Trintignant, Ewa Aulin, Roberto Bisacco, Jeremy Burroughs, Charles Kohler, Luigi Bellini, Monique Scoazec, Enzo Consoli, Vira Silenti, David Prowse
Directeur de la photographie : Silvano Ippoliti
Camera : Enrico Sasso
Assistant montage : Fulvia Armanni
Son : Vittorio De Sisti
Assistant réalisateur : Carla Cipriani, Gerard Guerini
Dessins : Guido Crepax
Décorateur : Carmelo Patroni
Assistant déco : Carmelo Patroni, Bice Brichetto, Oretto Melaranci
Musique de : Armando Trovajoli
Une co-production : Les Films Corono, Panda S.p.A.
Producteurs délégués : Ermanno Donati e Luigi Carpentieri