SYNOPSIS :
Un homme quitte la ville pour se rendre au fin fond du Mexique,
où il souhaite se préparer à la mort. Il
se loge chez une vieille métisse qui habite seule dans
un canyon désolé.
Plongé dans l’immensité d’une nature vertigineuse
et sauvage, il se trouve confronté à l’humanité
infinie de sa logeuse. Peu à peu, l’homme voit se réveiller
en lui l’ivresse des sens, son désir de vie et de sexualité
crue. |
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POINT DE VUE
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Carlos Reygadas signe
un premier long métrage déconcertant au lyrisme
débordant qui oscille entre contemplation naturaliste
et révélation métaphysique.
Japon a d’abord marqué les esprits au dernier
Festival de Cannes où il a remporté la mention
Caméra d’Or. Dans une atmosphère vaporeuse accompagnée
d’images parfois saturées aux couleurs sépia,
le cinéaste nous entraîne sur les traces d’un
homme de la ville qui part vivre ses derniers jours dans une
région désertée du Mexique.
A fleur de peau
Flanqué d’une forte dimension spirituelle et métaphysique,
d’une épure narrative agrémentée d’un
rythme exigeant, ce film fait figure d’exception dans le paysage
cinématographique. Une épure et un minimalisme
qui se caractérisent par la quasi-absence des dialogues
(inutiles) que la musique vient souvent remplacer comme catalyseur
des émotions. Et par son absence d’intrigue proprement
dit.
Le cinéaste espagnol considère le cinéma
comme moyen d’expression plus que comme outil servant à
raconter des histoires ou à divertir. Il trouve là
un médium incroyable pour créer et transmettre
des idées et des sensations.
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Tout est en effet
question de sens dans Japon mais aussi d’ambiance,
de psychologie et d’émotion à fleur de peau.
La narration est secondaire car ce sont les sensations qui
dominent et dirigent le personnage comme le récit.
D’une vue subjective qui nous fait ressentir l’ivresse du
personnage quand il se saoule au bar du village à de
longs panoramiques parfois inconfortables qui nous transportent
dans l’immensité des paysages, la caméra est
tout entière tournée vers le but de capter l’essence
des personnages. Une virtuosité cinématographique
au service d’une vision radicale des êtres et de leur
environnement.
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