SYNOPSIS :
Candy, délicieuse ingénue
à la voix sucrée aussi jolie que stupide, décide
de quitter son lycée et sa banlieue tranquille pour entreprendre
un voyage initiatique, à la recherche d'elle-même.
Mais son périple va prendre une tournure inattendue,
complètement psychédélique. |
....................................................................
|
CANDY IN THE SKY
WITH DIAMONDS
Réunissant
un casting aussi éblouissant qu’étrange (Marlon
Brando, Richard Burton, James Coburn, John Huston, Ringo Starr,
Charles Aznavour ou encore Sugar Ray Robinson), Candy
est un film comme il s’en faisait beaucoup dans les années
bénies du Flower Power, à déguster si
possible avec une bonne dose de LSD.
Son réalisateur, Christian Marquand (pour l’anecdote,
c’est l’oncle de Marie Trintignant), un peu oublié
maintenant, a surtout marqué les esprits en tant qu’acteur.
Débutant chez Cocteau (La Belle et la Bête),
Visconti (Senso) et Clouzot (Quai des Orfèvres),
tenant l’affiche du film Et Dieu créa la
femme avec Brigitte Bardot, il interpréta également
une multitude de seconds rôles aux Etats Unis, notamment
dans Apocalypse Now, et réalisera seulement
deux films : Les Grands Chemins en 1962, tiré
de l'œuvre de Giono, puis Candy en 1968.
 |
|
|
|
Adapté du roman
éponyme de Mason Hoffenberg par Terry Southern (qui
signera l’année suivante les scripts d’Easy
Rider, on reviendra sur quelques similitudes, Catch
22 et du Lauréat ), le scénario de
Candy suit une trame plutôt mince et invariable,
qui n’est pas sans rappeler celle des films érotiques
italiens de la même époque (le film était
d’ailleurs sorti estampillé "Restricted", sigle de
l’interdiction aux mineurs). Pour résumer, tout le
monde saute sur Candy, du jardinier attardé (Ringo
Starr) au poète pour midinettes MacPhesto (Richard
Burton) en passant par Krankheit le chirurgien déjanté
(James Coburn) et même son propre père transformé
en momie. Un pervers en chasse un autre et Candy s’initie
peu à peu à la sexualité.
Débarrassé de son vernis misogyne, le film se
révèle être une intéressante et
acerbe critique de la société contemporaine,
aussi valable que les futurs Catch 22, M.A.S.H, ou
Hair qui suivront.
Parents dépassés ou dépravés,
intellectuels ridiculisés, Armée et Police sadique
et stupide, chacun en prend pour son grade, sauf peut être
la jeunesse incarnée par Candy, qui surnage au-dessus
de l’absurde.
|