SYNOPSIS :
Dans un pays indéfini d'Amérique
Latine, les évènements étranges se multiplient.
Des cadavres de chiens sont accrochés aux réverbères,
de hauts dignitaires sont assassinés, des attentats se
produisent en série. Bref, la révolution gronde.
Pour arrêter le processus, Agustin Rejas, ancien avocat
devenu inspecteur de police, tente de capturer Ezechiel, le
mystérieux chef de la guérilla. Son enquête
le conduira bien plus loin dans son intimité qu'il ne
l'avait pensé au départ. |
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ATTENTION A LA
MARCHE !
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" La plupart
des réalisateurs contemporains n'ont jamais écrit
de romans ou mis en scène de pièces de théâtre ".
Dans la bouche de John Malkovich, cette remarque n'a rien
d'un compliment. C'est même plutôt une sévère
critique. Selon lui, en négligeant l'art romanesque
ou théâtral, " les cinéastes
n'ont plus le savoir-faire nécessaire pour raconter
une histoire ". Le point de vue est intéressant,
bien que peu objectif. En effet, étant lui-même
auteur de quelques livres et metteur en scène de plusieurs
pièces, tenir de tels propos est une manière
certes élégante, mais néanmoins fort
peu modeste, de s'envoyer des fleurs.
A entendre ou à lire leurs déclarations dans
les médias, il est clair que bon nombre d'artistes
présentent un ego sur-développé. C'est
regrettable, mais cet amour immodéré d'eux-mêmes
les aide à transcender leur imagination. En étant
très conciliant, il est donc possible de considérer
les chevilles qui enflent et le melon qui grossit comme un
mal utile. Mais lorsqu'un cinéaste se permet de donner
des leçons de cinéma à ses collègues,
comme l'a fait John Malkovich dans plusieurs de ses interviews
de promotion, mieux vaut pour lui, par un simple souci de
crédibilité, qu'il soit irréprochable
dans le domaine où portent ses critiques.
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Malheureusement pour
l'acteur so british, c'est loin d'être le cas. Dancer
upstairs ne possède pas une histoire aussi
bonne qu'il semble le croire, ni une manière de la
mettre en scène aussi juste qu'il semble le supposer.
Ou du moins qui justifierait son ambitieux positionnement,
son statut auto-déclaré de conteur de référence.
En effet, basée sur le roman homonyme de Nicholas Shakespeare,
qui s'est d'ailleurs chargé lui-même de l'adaptation,
le scénario accumule les invraisemblances.
La première fois que l'on aperçoit Rejas, le
personnage principal du film, il n'est qu'un policier de seconde
zone affecté à un poste de contrôle perdu
des montagnes andines. Il y surveille avec un zèle
tout relatif les rares véhicules s'aventurant sur cette
route aussi fréquentée qu'une nationale creusoise.
Mais un jour, se présente à la porte de sa bicoque
de fonction un homme étrange, dont les papiers d'identité
sont périmés. Accompagné de quatre indiens
à la mine patibulaire, le voyageur barbu n'a l'air
très net. Mais Rejas n'est pas du genre à se
perdre en conjectures, il ne sait faire que son métier.
Il prend donc une photo du mystérieux individu, établit
sur le champ de nouveaux documents et les laisse s'en aller.
Manque de chance : il vient d'accorder un sauf-conduit à
celui qui deviendra cinq ans plus tard l'ennemi public numéro
un.
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