SYNOPSIS :
Yoshimi Matsubara vient de divorcer.
Elle élève seule, dans des conditions difficiles,
sa petite fille, Ikuko. Pour améliorer son quotidien
et celui de sa jeune enfant de six ans, elle décide d'emménager
dans un appartement plus grand. Mais une fois sur place, les
lieux se révèlent insalubres. Des bruits étranges
retentissent à l'étage supérieur. Puis
du plafond, commence à tomber de l'eau, qui, lentement,
envahit le domicile. Chaque goutte devient alors une bombe destinée
à faire voler en éclats la vie fragile de Yoshimi.
Elle ne trouve pas de travail. Son mari souhaite récupérer
la garde de sa fille. Le concierge n'entreprend pas de réparations
dans l'immeuble…Peu à peu, l'horreur s'installe. Et,
à mesure que l'existence de Yoshimi se dégrade,
ses pires cauchemars s'incarnent ! |
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NOUVEAU CAUCHEMAR
AU PAYS DU SOLEIL LEVANT
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Hideo Nakata nous
l’a prouvé précédemment avec Ring,
un impitoyable film d’horreur dans lequel une mystérieuse
cassette vidéo provoquait la mort de ceux qui la voyait
: il possède une maîtrise du hors champ indéniable
et sait efficacement instaurer des atmosphères poisseuses
qui, en filigrane, reflètent l’âme tourmentée
de ses protagonistes. Si ce film d’horreur est largement au-dessus
de la moyenne et qu’on vous en parle avec un tel enthousiasme,
c’est certainement parce qu’il est très substantiel
et pourvu d’une implacable maîtrise formelle.
Pour distiller l’angoisse, le cinéaste a recours à
des techniques extrêmement astucieuses. Alors qu’on
pouvait craindre que le cinéaste exploite les mêmes
ficelles sans invention (comme il le fit de triste mémoire
pour la suite de Ring…), Dark Water prouve le
contraire, se situe non seulement au-dessus des Ring
mais dépasse sans problème tout ce qui a été
fait en matière d’horreur ces dix dernières
années.
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On aimerait tant vous
dire les moments qu’on a aimé, les passages qui nous
ont fait très peur et Dieu sait s’ils sont nombreux.
Mais ce serait au détriment de votre propre intérêt.
Le moins que l’on puisse dire serait qu’après avoir
vu ce film, vous ne regarderez plus tranquillement l’embrasure
d’une porte, de la même manière que vous hésiterez
à deux fois avant de prendre un ascenseur.
Dark Water n’est rien de moins qu’une exquise conjonction
entre le meilleur de Ring (ah, la scène où
Sadako sort de l’écran !) et le plus angoissant du
Locataire soit ce que Polanski a réussi à
faire de plus effrayant en matière d’horreur suggestive.
L’absence d’effets gore et le refus du sensationnalisme sont
les intelligents choix du cinéaste qui veut placer
son histoire dans un contexte réaliste, pour que le
fantastique entre dans le quotidien des personnages et accessoirement
le nôtre.
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Comme Le Locataire,
Dark Water est un film qui joue sur toutes les peurs.
La peur enfantine en particulier. Avec des ombres qui bougent
la nuit ou plus simplement l’impression d’être épié,
observé, comme si une personne s’était caché
dans le coin d’une pièce dans le simple but de vous
faire extrêmement peur... Hidéo Nakata titille
la fibre paranoïaque enfouie en chacun de nous et réveille
la soif de peur qu’on croyait perdue.
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