Mais, et c’est là qu’apparaît
la seconde bonne surprise de Dark Water, c’est qu’en
profondeur, le film aborde des thèmes émouvants
qui donnent une singulière consistance à la narration.
L’aspect mélodramatique de certaines situations est tellement
marqué qu’on peut parler sans problème de demi-teintes
en ce qui concerne Dark Water, qui est à la fois
un film d’épouvante et un drame. On peut prendre cela
comme une forme d’aboutissement, mais c’est une nouvelle preuve
de l’éclectisme d’un cinéaste qui ne cesse de
dire qu’il aimerait par la suite fréquenter d’autres
genres cinématographiques (les comédies romantiques,
les histoires d’amour) dans lesquels, on espère, il saura
bousculer aussi brillamment qu’ici les codes du genre.
L’effet que provoque
le film est d’une telle intensité qu’il peut se révéler
insupportable chez les âmes les plus sensibles. Plus
qu’une éclatante réussite, Dark Water
est une démonstration implacable qu’il est encore possible
de faire très peur au spectateur et de prolonger l’effroi
longtemps après la projection. On peut ne pas être
client de ce genre de film, mais il faut être aveugle
pour nier l’indiscutable perfection de ce très bel
objet qui envoûte, trompe, secoue, fascine, hante l’esprit
et le torture pour ne plus jamais le laisser tranquille.
Titre : Dark Water Réalisateur :
Hideo Nakata D'après l'oeuvre de :
Kôji Suzuki Scénariste :
Yoshihiro Nakamura, Ken-Ichi Suzuki Acteurs : Hitomi
Kuroki, Rio Kanno, Asami Mizukawa, Mirei Ogushi Musique : Kenji
Kawai Chanson : Shikau
Suga Directeur de la photographie :
Junichiro Hayashi Lumière :
Maicho Tomiyama Directeur artistique :
Katsumi Nakazawa Ingénieur son :
Masayuki Iwakura Effets sonores :
Kiyoshi Kakizawa Monteur : Nobuyuki
Takahashi Producteur : Takashige
Ichinose Distribution : Diaphana
Distribution Festival : Fantastic'Arts
de Gérardmer (Prix de la critique internationale,
Prix du jury jeune, Grand Prix) Date de sortie : 26
Février 2003 Durée : 1h 37mn Année :
2002 Pays : Japon