Hantée par
son enfance et poursuivie par son mari qui l’infantilise,
purifier son pêché lui sera impossible, la souillure
(tsumi en japonais) restant indélébile
en trouvant son incarnation dans le personnage de la petite
disparue Mitsuko, au prénom presque anagramme.
L’Eau Flottante (Dark Water), sorte de liquide amniotique
croupi par le temps, peut ainsi être celle
où se reflète la peur primale de la naissance:
celle de l’abandon. L’angoisse de grandir finalement, comme
chez la petite Ikuko, puisque que l’on est de toute façon
destiné à être abandonné. Avant
d’être un film d’épouvante, c’est donc avant
tout l’histoire de ce refus et de cette impossibilité
de grandir.
Toute l’originalité et le génie d’Hideo Nakata
réside dans le fait de l’avoir inscrite dans ce genre
cinématographique bien particulier, en parfaite adéquation
avec son scénario, puisque que le spectateur comme
les personnages, doit, pour y adhérer, oublier un peu
qu‘il a grandi.
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Titre : Dark Water
Réalisateur :
Hideo Nakata
D'après l'oeuvre de :
Kôji Suzuki
Scénariste :
Yoshihiro Nakamura, Ken-Ichi Suzuki
Acteurs : Hitomi
Kuroki, Rio Kanno, Asami Mizukawa, Mirei Ogushi
Musique : Kenji
Kawai
Chanson : Shikau
Suga
Directeur de la photographie :
Junichiro Hayashi
Lumière :
Maicho Tomiyama
Directeur artistique :
Katsumi Nakazawa
Ingénieur son :
Masayuki Iwakura
Effets sonores :
Kiyoshi Kakizawa
Monteur : Nobuyuki
Takahashi
Producteur : Takashige
Ichinose
Distribution : Diaphana
Distribution
Festival : Fantastic'Arts
de Gérardmer (Prix de la critique internationale,
Prix du jury jeune, Grand Prix)
Date de sortie : 26
Février 2003
Durée : 1h 37mn
Année :
2002
Pays : Japon
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