Les références mythologiques
sont constantes. Début de l’histoire :
« Maria est morte, mais Lampião
est vivant. Virgulino finit dans la chair, mais l’esprit
est vivant. L’esprit est là dans mon corps qui maintenant
joint les deux … Cangaceiro a deux têtes, une en dehors
et l’autre à l’intérieur, une tuant et l’autre pensant !
Maintenant je veux voir si cet homme à deux têtes peut améliorer
ce Sertão ». Tels les deux Napoléon dans Octobre
d’Eisenstein.
Engagé politiquement, le film va à l’encontre des faux espoirs
que propose la religion au peuple ou les révolutionnaires
qui souhaitent prendre le pouvoir : la terre appartient
à l’homme. A ce propos, le film fut interdit en Russie et
pendant que Glauber Rocha était à Paris pour superviser
la traduction du film avant sa projection cannoise, les
militaires brésiliens alors au pouvoir décidèrent aussi
dans un premier temps de l’interdire. Un haut gradé décida
finalement que le film avait une force particulière. et
ne mit pas de veto à sa sélection pour le festival de Cannes.
« Le Sertão deviendra mer, et la mer deviendra Sertão »
dit São Sebastião, le prêcheur.
Deus e o diabo na terra do sol est un film où la
mise en scène opère à la manière d’un opéra d’images et
de sons, où l’improvisation n’existe pas. Glauber a su dépasser
les acquis de mise en scène d’alors pour atteindre une mise
en image poétique et flamboyante. Il avait 25 ans.
Titre : Le Dieu noir et le Diable blond Réalisateur : Glauber
Rocha Scénario : Glauber
Rocha, Walter Lima Junior, Paulo Gil Soares Acteurs : Geraldo
del Rey, Yoná Magalhães, Mauricio do Valle, Othon
Bastos, Lidio Silva, Sonia dos Humildes, Marrom,
Antonio Pindo, João Gama, Milton Rosa, Roque Musique : Sergio
Ricardo Directeur Photo :
Waldemar Lima Musique : Villa-Lobos,
Sergio Ricardo, Glauber Rocha Montage : Glauber Rocha,
Rafael Justo Valverde Producteur : Luis
Augusto Mendes Production : Copacabana
filmes Editeur DVD : Versatil
en collaboration avec Riofilme Image : Noir et
Blanc Durée : 2h 5 mn Année : 1964