Des scènes d'émotion qui
tombent invariablement à plat (comme le règlement de comptes
entre la mère et son fils), un comique qui dégouline, des comédiens
qui s'auto-caricaturent (une hystérique Alexandra Lamy, un Bruno
Solo très noir et une Barbara Schulz dopée aux amphétamines),
bref : le cocktail détonant du désastre.
Rien que du bonheur réjouira cependant
les théoriciens du cinéma, qui y verront pour la première
fois une mise en abîme hors du commun : le nanar dans le nanar.
En effet, les trois personnages masculins du film : le critique,
un producteur italien et un jeune acteur (obéissant aux caractéristiques
décrites plus haut) vont décider de se lancer dans la création
d'un film d'anticipation, né des délires paranoïaques de ce
dernier qui s'est persuadé que les aliens allaient tôt ou
tard venir le chercher. Une vraie catastrophe en gestation
qui finira par voir le jour sous la forme d'une comédie à
succès, que seul son créateur ne verra pas, puisqu'il est
interné en asile psychiatrique... forcément.
Ah ! L'émotion du collectionneur, quand il tombe devant la
perle, c'est rien que du bonheur !
Le seul ressort réellement drôle du scénario (Smaïn, furibard,
poursuivant le critique pour lui casser la gueule), me faisant
craindre pour mon intégrité physique, je m'arrêterai là, soudain
envahie par la compassion devant un tel degré de pathétisme.
Titre :
Rien que du bonheur Scénario et réalisation
: Denis Parent Interprétation :
Bruno Solo, Michel Scotto Di Carlo, Jean-Baptiste
Iera, Alexandra Lamy, Barbara Schulz, Geneviève
Page, Olivier Saladin, Jackie Berroyer,
Kad, Elise Larnicol... 1er assistant réalisation
: Julie Navarro Scripte : Floriane
Crépin Photographie : Wilfrid
Sempe Costumes :
Monique Proville Musique :
Reinhardt Wagner Montage :
Vincent Tabaillon Producteur délégué :
Leonardo De La Fuente Producteur associé :
Jean François Geneix Sortie :
14 Mai 2003 Année : 2003 Pays :
France Durée :
1h45