SYNOPSIS :
Tom Hardy, agent de la DEA au passé trouble et spécialiste de
l’interrogatoire, est appelé en pleine nuit sur une enquête
difficile : un exercice militaire de routine a mal tourné et
six hommes ont disparu. Il n’y a que deux témoins : l’un est
en situation critique à l’hôpital, l’autre refuse obstinément
de parler. Toute l’affaire semble tourner autour du sergent
West, un homme autoritaire et cruel auquel Hardy a déjà eu affaire
dans le passé. Mais entre trahisons et mensonges, les apparences
sont parfois trompeuses. Et pour l’être, elles le sont… |
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LA VERITE EST AILLEURS
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Soyons clairs : si vous vous attendez
à voir une fiction politique musclée qui rivalise d’effets
pyrotechniques avec des scènes d’action à foison, passez votre
chemin. Comme le dit très justement la phrase en exergue sur
l’affiche : il ne faut pas se fier aux apparences. Basic,
le dernier film de John McTiernan, réalisateur qui nous a
servi pléthore de monuments d’action ayant marqué leur époque,
comme Piège de Cristal ou Une journée en enfer,
n’est pas un énième thriller. Du moins pas un qui soit dans
la norme.
Au début, on ne s’en rend pas bien compte : on se dit que
John Travolta va nous ressortir le vieux couplet du mec qui
se gratte les couilles pour prouver qu’il est foncièrement
cool, que Connie Nielsen va encore jouer le rôle d’une potiche
sans âme et que l’intrigue va tenir sur un confetti… Tout
faux. Le film suit l’enquête d’un agent de la DEA (John Travolta)
et d’une capitaine de la police (Connie Nielsen) qui vont
tenter d’en savoir plus sur d’étranges disparitions. Pour
cela, ils vont voir les rescapés qui leur donnent des versions
différentes des faits. Rien ne semble marcher comme il faut
et quelque chose de louche se trame sous toute cette histoire.
On a forcément raison puisque, sur fond de Boléro,
John McTiernan n’a nullement envie d’être tendre avec le genre
et profite de cette intrigue alambiquée qui multiplie les
faux points de vue pour brouiller les pistes et la parsemer
d’indices et de références à ce qu’il a vécu dans sa carrière
de réalisateur. En cela, le film s’adresse plus aux fans inconditionnels
du cinéaste qu’au grand public, qui risque à tort d’être déçu
par ce brûlot contre Hollywood.
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Au fur et à mesure qu’il déroule son
histoire, le cinéaste accumule sciemment les coups de théâtre
ridicules pour mieux faire ressortir la sottise d’un scénario
policé qui, à force de vouloir paraître attractif, finit
par provoquer l’effet inverse. On pourrait presque parler
de sabordage. Mais si on en parle, ce n’est pas dans le
mauvais sens du terme. Ce film n’est pas dressé contre le
public, ni même contre les aficionados, mais contre les
censeurs qui empêchent l’artiste de s’exprimer et de réaliser
ses films comme il le désirerait. Ce n’est pas non plus
un film agressif puisque la critique du système est tacite,
bien que toujours tangible.
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