Comme tout bon film d’animation
réussi, Mary Iyagi tire sa force non seulement de
la poésie et de la douceur émanant de son dessin, qui nous
plonge avec délices dans le merveilleux, mais aussi de son
scénario inventif et complexe, qui prouve une fois de plus
que la structure narrative n’est plus le dernier maillon
de la chaîne de création en animation, mais qu’il demeure
au cœur même du film.
Mary Iyagidémontre que le cinéma d’animation coréen
possède un vrai potentiel créatif, et que le cinéaste Lee
Sung Sang est un de ses talents à suivre de près. Ce film
reflète parfaitement l’évolution du long-métrage d’animation
vers une forme d’écriture plus maîtrisée, plus mature. Symbole
de ce perfectionnement scénaristique : l’utilisation
dans Mary Iyagi du langage cinématographique (travelling,
panoramique, plongée) pour prolonger l’évocation d’un monde
situé entre imaginaire et réalité. Parions que Mary Iyagi
ne représente que les prémices d’une production animée coréenne
ambitieuse et féerique.
Titre : Mary Iyagi Réalisateur :
Lee Sung Sang Scénaristes :
Kang Soo-jung, Seo Mi-ae, Lee Sung Sang Voix Japonaises
: Gwenael Sommier (Nam Woo), Stéphane Marais
(Nam-woo adulte), Gabriel Villenave (Joon-ho),
Vincent Debouard (Joon-ho adulte), Camille Donda
(Sook)… Montage : Park
Ki-pyo Décors : Hong
Ji-heun Animation : Kim
Moon-hee Directeur de la photo
: Kwon Keun-wook Musique originale :
Lee Byeong-woo Son : Blue
capsound Producteur associé :
Jeong Myung-keun Société de production :
Siz entertaintment, Co. Producteurs associés :
Cha Seung-jae, Choi Jae-won Producteur délégué :
Jo Seong-won Producteur exécutif :
Kang Min-suk Distribution :
Gebeka Films Date de sortie :
28 mai 2003 Pays : Corée
du Sud Année : 2001 Durée : 1h20