Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Moro No Brasil (c) D.R. MORO NO BRASIL
de Mika Kaurismaki
Par Claudia COLLAO


SYNOPSIS : Moro no Brasil est un road movie groovy dont le coeur bat au rythme cadencé des musiques brésiliennes. Ce voyage musical couvre 4 000 kilomètres avec des arrêts à Penambuco, Bahia et Rio de Janeiro, trois Etats du Brésil symbolisant la diversité de styles tels que le Frevo, le Maracatu, le Coco, l'Embolada, le Forro et la Samba. Moro no Brasil est la déclaration d'amour de Mika Kaurismäki à ce pays, devenu sa patrie d'adoption depuis plus de dix ans.

....................................................................

POINT DE VUE

  Moro No Brasil (c) D.R.

Après plusieurs films situés au Brésil comme Amazonas, Tigrero ou encore son court-métrage Sambolico, le dernier film de Mika Kaurismaki, véritable road movie groovy, prend la route cadencée au rythme des musiques brésiliennes. Ce voyage initiatique d’un réalisateur finlandais camera au poing traverse un pays à la rencontre de son cœur : sa musique. Seul héritage jalousement transmis par son peuple.

Début : Mika Kaurismaki échange un album de Deep Purple avec un album de musique brésilienne. Grande décision pour un fan de Jimmy Hendrix, Zappa et Led Zeppelin. Et nous voici en partance pour un voyage initiatique, avec pour station de départ l’anecdote du réalisateur, à la rencontre de la musique brésilienne.

Moro No Brasil (c) D.R.

Ce road movie semble se dessiner au fur et à mesure que les images apparaissent sur l’écran. Sur les 4000 kilomètres parcourus arrêts filmiques prévus aux arrêts suivants : Penambuco, Bahia et Rio de Janeiro. Trois états symbolisant la diversité de styles comme le Frevo, le Maracatu, le Coco, l’Embolada, le Ferro ou encore la Samba. A la clef des rencontres des hommes, des femmes, d’enfants, des chanteurs et danseurs : tous emblématiques d’un visage de la musique brésilienne. Le Brésil s’incarne sous l’œil cinématographique de Kaurismaki sous forme de paysages extra-terrestres aux couleurs bigarrées.

C’est la joie de vivre et la sérénité d’un peuple que montre Kaurismaki. Si la musique devient un exutoire supposé, le réalisateur s’acharne à montrer la recherche du bonheur d’un peuple qui face à une misère grandissante trouve sa planche de salut dans son héritage musical. Comme une résistance électrique, seule la musique transmise de père en fils, semble capable de tenir tête à l’impérialisme occidental.