SYNOPSIS :
Moro no Brasil est un road movie groovy dont le coeur bat au
rythme cadencé des musiques brésiliennes. Ce voyage musical
couvre 4 000 kilomètres avec des arrêts à Penambuco, Bahia et
Rio de Janeiro, trois Etats du Brésil symbolisant la diversité
de styles tels que le Frevo, le Maracatu, le Coco, l'Embolada,
le Forro et la Samba. Moro no Brasil est la déclaration d'amour
de Mika Kaurismäki à ce pays, devenu sa patrie d'adoption depuis
plus de dix ans. |
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POINT DE VUE
Après plusieurs films situés au Brésil comme
Amazonas, Tigrero ou encore son court-métrage
Sambolico, le dernier film de Mika Kaurismaki, véritable
road movie groovy, prend la route cadencée au rythme des musiques
brésiliennes. Ce voyage initiatique d’un réalisateur finlandais
camera au poing traverse un pays à la rencontre de son cœur :
sa musique. Seul héritage jalousement transmis par son peuple.
Début : Mika Kaurismaki échange un
album de Deep Purple avec un album de musique brésilienne.
Grande décision pour un fan de Jimmy Hendrix, Zappa et Led
Zeppelin. Et nous voici en partance pour un voyage initiatique,
avec pour station de départ l’anecdote du réalisateur, à la
rencontre de la musique brésilienne.
Ce road movie semble se dessiner au fur
et à mesure que les images apparaissent sur l’écran. Sur les
4000 kilomètres parcourus arrêts filmiques prévus aux arrêts
suivants : Penambuco, Bahia et Rio de Janeiro. Trois
états symbolisant la diversité de styles comme le Frevo, le
Maracatu, le Coco, l’Embolada, le Ferro ou encore la Samba.
A la clef des rencontres des hommes, des femmes, d’enfants,
des chanteurs et danseurs : tous emblématiques d’un visage
de la musique brésilienne. Le Brésil s’incarne sous l’œil
cinématographique de Kaurismaki sous forme de paysages extra-terrestres
aux couleurs bigarrées.
C’est la joie de vivre et
la sérénité d’un peuple que montre Kaurismaki. Si la musique
devient un exutoire supposé, le réalisateur s’acharne à montrer
la recherche du bonheur d’un peuple qui face à une misère
grandissante trouve sa planche de salut dans son héritage
musical. Comme une résistance électrique, seule la musique
transmise de père en fils, semble capable de tenir tête à
l’impérialisme occidental.
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