SYNOPSIS :
À travers trois histoires qui renforcent l'idéal communiste
face à la mainmise du capitalisme, Soy Cuba dépeint
la lente évolution de Cuba du régime de Batista jusqu'à la révolution
castriste. Pedro travaille dans les champs de canne à sucre.
Au moment d'une récolte qui s'annonce fructueuse, le propriétaire
des terres lui annonce que sa maison et des terres ont été vendues
à une société américaine...
À l'université de La Havane, Enrique fait partie d'un jeune
groupe d'opposants au régime de Batista. Il s'apprête à assassiner
un policier, mais au moment fatidique, le courage lui fait défaut...
Dans la Sierra Maestra, Mario et sa famille vivent pauvrement.
Après avoir accueilli un jeune soldat luttant aux côtés de Castro,
Mario et sa famille sont bombardés sans raison apparente par
les forces aériennes de Batista... |
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POINT DE VUE
Soy Cuba , « je suis Cuba »
est une phrase récurrente du film de Mikhail Kalatazof datant
de 1954, immédiatement interdit par le régime cubain pour
cause de représentation inexacte de la société cubaine ;
il fut redécouvert et à nouveau projeté en 1982 au Festival
de Telluride, comme l’indique le dossier de presse.
La petite Île qui fait face aux Etats Unis fait décidément
beaucoup parler d’elle en ce moment.
Le cinéma en témoigne par l’intérêt que lui manifeste la visite
régulière d’artistes et qui se fixe pour nous sur la pellicule
à travers l’aventure d’El Commandante d’Olivier Stone,
les deux films sur le Che actuellement en finition, et bien
sûr Soy Cuba de Kalatazof, Palme d’or à Cannes
avec Quand passent les cigognes en 1958.
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Le premier objectif du film était le soutien
à la révolution cubaine en montrant les conséquences de la
dictature de Batista. Pauvreté, prostitution, perte de soi,
dépendance inacceptable sont autant de points de départ dont
les personnages vont, au cours de quatre histoires, tenter
de se libérer. Coproduction russo-cubaine, Soy Cuba
déploie une énergie sans équivalent dans un climat tropical
lourd, où l’étranger se comporte en colonisateur et le peuple
cubain, malgré sa volonté de vaincre en victime. D’une favela
à un champ d’agriculteur, les personnages souffrent et paraissent
abandonnés par le pouvoir. Seule la révolution peut les sauver,
en l’occurrence, Fidel. Las ! Le quotidien des Cubains
en 2003 n’est guère plus réjouissant que celui que filme le
réalisateur en 1964. Il se pourrait qu’il soit pire en raison
de la trahison de Fidel envers son peuple, auquel il avait
promis changement et non un statu quo.
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