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American Splendor (c) D.R. DOSSIER
FESTIVAL DE DEAUVILLE

AMERICAN SPLENDOR

de Shari Springer Berman
et Robert Pulcini
Par Annelise LANDUREAU


SYNOPSIS : American Splendor est une immersion totale dans la vie et la vision du monde d’Harvey Pekar, documentaliste, intello prolétaire, collectionneur souffrant de troubles obsessionnels et compulsifs, et créateur d’une série de bandes dessinées autobiographiques, intitulée « American Splendor ». Depuis plus de deux décennies, les pages de cette bande dessinée ont rendu compte des tribulations banales, des expériences diverses et des passions culturelles qui forgent le quotidien d’Harvey Pekar, dans sa ville natale de Cleveland, dans l’Ohio.

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POINT DE VUE

  American Splendor (c) D.R.

Peu connu en France, et plus généralement en Europe, Harvey Pekar est pourtant outre atlantique l’un des créateurs de bande dessinée les plus populaires, père entre autres, d’ «  American Splendor », une autobiographie dessinée, saga des mœurs américaines et de la vie de tous les jours. Alors qu’il faisait régulièrement grimper l’audimat, invité du Late Show de David Letterman, Pekar a pourtant continué de mener, en dépit de la gloire, sa simple vie de documentaliste à l’hôpital des vétérans de Cleveland jusqu’en 2001, année de sa retraite.

Ted Hope, célèbre producteur indépendant (Happiness, Les Frères McMullen), est l’un de ses fans. Il y a quelques années, il décide de faire partager sa passion et de monter un projet de film sur la vie de cet homme presque ordinaire. Le projet tombe ensuite peu à peu dans l’oubli devant la difficulté d’adapter une suite de sketches sans liens entre eux… jusqu’à l’arrivée des réalisateurs Shari Springer et Robert Pulcini, venus du documentaire, qui décident d’axer le film sur une période très importante de la vie de Pekar, primordiale même : la rencontre de l’artiste avec son moyen d’expression, aux environs de 1976. Car il s’agit, bien plus qu’une énième biographie filmique d’une figure légendaire de la culture pop américaine, de questionner la figure de l’artiste par rapport à « l’homme normal ».