SYNOPSIS :
Deus sœurs américaines sont entraînées dans un tourbillon d’intrigues
parisiennes et amoureuses où le choc des cultures redouble celui
des passions. Isabel Walker (Kate Hudson), jeune californienne
type, a débarqué dans Paris pour visiter sa sœur enceinte, Roxeanne
(Naomi Watts). Poétesse dans la veine romantique noire, Roxy
vient tout juste d’être plaquée par son mari, Charles-Henri
de Persand (Melvil Poupaud) ; le couple s’achemine apparemment
vers le divorce. Pendant ce temps, Isabel découvre l’amour dans
les bras d’un diplomate français marié (Thierry Lhermitte) qui
se trouve être l’oncle du futur « ex » de Roxy. |
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POINT DE VUE
Le duo artistique Merchant/Ivory qui
s’est formé il y a plus de quarante ans, champion des adaptations
de la littérature anglaise(Chambre avec vue, Maurice,
Retour à Howards End d’E. M Forster) ou américaine
(La Coupe d’or d’Henry James), s’attaque à présent
avec Le Divorce à l’adaptation d’un best-seller récent
écrit par Diane Johnson. Le style du film diffère par conséquent
des œuvres précédemment citées. A partir du roman de Diane
Johnson, le travail de James Ivory s’est porté sur la (re)création
d’un univers parisien à travers le prisme américain de personnages
variés : de la touriste américaine que représente Isabel
Walker (Kate Hudson) au début du film à celui de l’Américaine
incarnée par Glenn Close qui a adopté le train de vie français,
mais qui n’en a pas perdu pour autant son identité propre.
Le Paris contemporain de James Ivory est
volontairement intemporel avec son jeu sur les images d’Epinal
que recherche le touriste américain et qui fait sourire
le simple Parisien : la représentation de la chambre
de bonne, les grands appartements bourgeois, la Tour Eiffel,
le Café de Flore… Intemporel, Paris est aussi glamourisée.
Un peu à la manière des films d’époque précédents de James
Ivory, le Paris du Divorce est celui d’un certain
milieu, aisé, bourgeois et qui ne rechigne pas à la dépense.
En témoignent les nombreuses séquences de repas de famille
ou de retrouvailles dans des restaurants de luxe (facilement
identifiables). Ces scènes ne sont pas anodines dans l’écriture
du scénario. Car comme dans le cinéma de Chabrol (féru de
ce genre de scènes), elles permettent de trahir les pensées
et les motivations des personnages qui jouent souvent avec
l’apparence que leur confère leur statut social. Chez James
Ivory, les personnages ne se contentent pas de nous jouer
la comédie, mais se la jouent aussi entre eux, se manipulant
souvent et se trahissant beaucoup.
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