SYNOPSIS :
Isabelle, jeune élève-infirmière, réalise un stage pratique
en milieu hospitalier dans le service de chirurgie où travaille
sa cousine Véronique. Elle y rencontre le docteur Philipp, chirurgien
éminent mais personnage étrange qui erre jour et nuit les couloirs
de l'hôpital. Un matin, on découvre qu'une jeune patiente a
mystérieusement disparu de sa chambre. Les autorités médicales
et policières croient à un départ volontaire. Pas Isabelle,
qui soupçonne d'emblée le docteur Philipp d'en être responsable. |
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L’HÔPITAL ET SES FANTÔMES
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Gilles Marchand est un cas particulier.
L'un des rares scénaristes à être sorti de l'anonymat après
avoir exercé sa plume sur un petit nombre de longs métrages.
Il est déjà peu fréquent qu'un scénariste parvienne à obtenir
en cours de carrière une petite reconnaissance publique.
Combien sont restés dans l'ombre laissant de manière un
peu injuste la lumière aux réalisateurs et aux acteurs ?
En mettant successivement en mots Ressources humaines
et Harry, un ami qui vous veut du bien, Gilles Marchand
a pourtant réussi cette gageure, sans que cela soit immérité.
Les films de Laurent Cantet et de Dominik Moll font partie
des longs-métrages les plus réjouissants de ces dernières
années, et la réussite de ces films tiennent beaucoup à
la qualité de son écriture. Joli coup donc, dont seuls quelques
écrivains pour l'image contemporaine peuvent se targuer
: Guillaume Laurant pour Le Fabuleux destin d'Amélie
Poulain, Rémi Waterhouse après Ridicule, et c'est
à peu près tout.
Comme le dernier cité, Gilles Marchand a profité de son
succès en tant que scénariste pour se placer derrière la
caméra. Mais, contrairement à Rémi Waterhouse qui est passé
du film historique avec Ridicule à la chronique familiale
avec Je marche sur les pas de mon père, Gilles Marchand
n'a pas changé de style en passant à la réalisation. Qui
a tué Bambi ? creuse le même sillon qu'Harry, un
ami qui vous veut du bien. Celui du film d'atmosphère,
du thriller froid à la mode Boileau-Narcejac, duo d'auteurs
français qui ont entre autres inspiré Hitchcock et Franju.
Le film ne repose pas sur la résolution d'une intrigue.
Le tueur est identifié dès les premières minutes, un Laurent
Lucas glaçant qui démontre une nouvelle fois quel grand
acteur il est. Non, ce qu'a voulu faire Gilles Marchand
c'est retranscrire à l'écran une ambiance angoissante, instaurer
un climat psychologique oppressant.
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