SYNOPSIS :
La rencontre de Guy Maddin,
Gustav Malher et Bram Stoker. Adaptation pour le cinéma d'un
ballet, ce film ressemble davantage à une œuvre dramatique qu'à
une simple chorégraphie. Combinant à la fois une danse sensuelle,
des scènes mimées et des intertitres qui rappellent le cinéma
muet, il est interprété avec passion par les danseurs du Royal
Winnipeg Ballet . |
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POINT DE VUE
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On pouvait craindre le pire de l’utilisation
de la musique de Gustav Mahler dans la bande-son. Or, à
la vision du film lors de son avant-première à la Cinémathèque
Française en août 2003, on a eu l’impression que le compositeur
austro-hongrois avait conçu ses thèmes post-romantiques
pour le cinéma muet dont il fut le contemporain (les extraits
de Titan et Résurrection, première et deuxième
symphonies de Mahler, datent en effet de la naissance du
Cinématographe, ainsi que de l’apparition de la psychanalyse
et…de la publication du roman de Bram Stoker, « Dracula »).
Les mélodies langoureuses de Mahler baignant dans une atmosphère
inquiétante coïncident toujours avec l’action qui se déroule
à l’écran.
Le film adapte et rend captivante la chorégraphie néo-classique
de Mark Godden interprétée par le Canada’s Royal Winnipeg
Ballet, elle même inspirée du roman mythique de Stoker.
Le thème du vampire ne date d’ailleurs pas du « Dracula »
de Bram Stoker (1897) : Heinrich August Ossenfelder publia
en 1748 un texte intitulé « Der Vampir » ; John
William Polidori écrivit en 1819 un roman ayant pour personnage
principal un vampire ; Théophile Gautier, à qui l’on doit
la vampire la plus célèbre du ballet romantique, Giselle
(1841), traitait déjà du sujet de la jolie morte dans sa
nouvelle de 1836, « La Morte amoureuse », en ces
termes :
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