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Dracula (Pages tirées du journal d'une vierge) (c) D.R. DRACULA (PAGES TIREES
DU JOURNAL D’UNE VIERGE)

de Guy Maddin
Par Nicolas VILLODRE


SYNOPSIS : La rencontre de Guy Maddin, Gustav Malher et Bram Stoker. Adaptation pour le cinéma d'un ballet, ce film ressemble davantage à une œuvre dramatique qu'à une simple chorégraphie. Combinant à la fois une danse sensuelle, des scènes mimées et des intertitres qui rappellent le cinéma muet, il est interprété avec passion par les danseurs du Royal Winnipeg Ballet .

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POINT DE VUE

  Dracula (Pages tirées du journal d'une vierge) (c) D.R.

On pouvait craindre le pire de l’utilisation de la musique de Gustav Mahler dans la bande-son. Or, à la vision du film lors de son avant-première à la Cinémathèque Française en août 2003, on a eu l’impression que le compositeur austro-hongrois avait conçu ses thèmes post-romantiques pour le cinéma muet dont il fut le contemporain (les extraits de Titan et Résurrection, première et deuxième symphonies de Mahler, datent en  effet de la naissance du Cinématographe, ainsi que de l’apparition de la psychanalyse et…de la publication du roman de Bram Stoker, « Dracula »).  Les mélodies langoureuses de Mahler baignant dans une atmosphère inquiétante coïncident toujours avec l’action qui se déroule à l’écran.

Le film adapte et rend captivante la chorégraphie néo-classique de Mark Godden interprétée par le Canada’s Royal Winnipeg Ballet, elle même inspirée du roman mythique de Stoker. Le thème du vampire ne date d’ailleurs pas du « Dracula » de Bram Stoker (1897) : Heinrich August Ossenfelder publia en 1748 un texte intitulé « Der Vampir » ; John William Polidori écrivit en 1819 un roman ayant pour personnage principal un vampire ; Théophile Gautier, à qui l’on doit la vampire la plus célèbre  du ballet romantique, Giselle (1841), traitait déjà du sujet de la  jolie morte dans sa nouvelle de 1836, « La Morte amoureuse », en ces termes :