SYNOPSIS :
À travers la musique et la vie de ses trois bluesman préférés,
Skip James, Blind Johnson et J.B. Lenoir, Wim Wenders nous entraîne
entre fiction, témoignage et pèlerinage, à la rencontre de ces
musiciens. Oubliés de tous après avoir connu une brève période
de gloire, ils sont morts dans la misère, laissant un héritage
capital, partie intégrante de la légende du blues. The Soul
of a Man est ponctuée d’images d’archives rares, de séquences
documentaires et de chansons interprétées par des musiciens
contemporains. |
....................................................................
|
POINT DE VUE
|
 |
|
|
4 ans après Buena Vista Social Club,
Wim Wenders revient avec un film consacré aux trois bluesmen
qui lui sont le plus chers : Skip James, et J.B Lenoir.
Sillonnant tantôt entre fiction et documentaire, tantôt entre
images de synthèse et performances live, Wenders se propose
ainsi de retracer le parcours de ces trois musiciens tout
en présentant le plus fidèlement possible leur œuvre musicale.
On peut d’emblée reprocher à ce film de ne jamais vraiment
choisir entre les différentes options qui s’offrent à lui
et d’osciller entre plusieurs discours, du plus personnel
- celui de l’afficionado - au plus impersonnel - celui de
l’érudit plus ou moins éclairé dont la tâche incertaine serait
de compléter ou de corriger l’histoire du blues et au-delà
celle de la musique américaine au vingtième siècle. Wenders
a beau se dissimuler derrière la voix entièrement fictive
de feu Blind Willie Johnson, ses textes ont une simplicité
et, faut-il le dire, une platitude attristante. Certes on
sent bien qu’il y a chez lui un intérêt, mieux une fascination
pour ces hommes et leur musique, mais celle-ci ne transparaît
jamais (comme elle le faisait dans Buena Vista…), atténuée
sans doute par une histoire souvent très détaillée, parfois
mal inventée. Le récit éclipse ainsi cela même qu’il aspire
à éclairer. Il est normal que Wenders se soit intéressé aux
hommes autant qu’à leur musique, après tout le blues est le
fruit de leurs vies, tout autant que leur reflet.
|