SYNOPSIS :
Helen vit à Londres avec ses enfants
et son père. John, son mari, travaille en Europe de l'Est pour
une organisation humanitaire. Cela fait de longs mois qu'il
est parti et Helen attend désespérément son retour. Un matin,
en accompagnant ses enfants à l'école, Helen trouve la mort
dans un accident de voiture et se retrouve prisonnière d'un
espace indéfini entre la vie et la mort. À des kilomètres de
là, ignorant tout du décès de sa femme, John décide de rentrer
en Angleterre pour retrouver sa famille. |
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FROID COMME LA MORT
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"Qu'est-ce que le cinéma ?",
se demandait André Bazin. Dans son célèbre ouvrage, le critique
français n'apportait pas de réponse claire. Supposant que
par l'addition de ses meilleurs articles, il en découlerait
une forme implicite de résolution théorique. Il faut dire
que la question est rude, nécessitant une réflexion poussée
sans certitude aucune de parvenir à une solution satisfaisante.
Pourtant, à la vue de Kiss of life d'Émily Young,
quelques lapalissades méritent d'être reformulées ici. Non
pas en répondant à la première question qui a répandu des
hectolitres d'encre sans que les écrits qui en ont résulté
soient totalement convaincants, mais à une autre plus accessible
: qu'est-ce qu'un bon film ?
Question plus accessible ? C'est un peu présomptueux ! On
pourrait tout aussi bien ergoter pendant des heures sur
cette interrogation-là. Mais au moins a-t-elle le mérite
de dégager une idée toute simple bien que très subjective
: un bon film est un film dont on sort un chouia différent
de ce que l'on était avant de le voir. L'écart entre l'état
de départ et celui d'arrivée n'est pas forcément gigantesque.
L'important est qu'il existe pour justifier la passivité
contemplative qu'implique dans son dispositif le cinéma.
Cette différence peut couvrir toute la palette des sentiments
humains. On peut sortir d'une séance tout en rire ou tout
en larmes, tout en colère ou tout en joie, tout en réflexion
intellectuelle ou en excitation sensuelle. Peu importe,
tout dépend du film, de son propos, de son objectif visé.
Mais encore une fois, pour être qualifié de réussi, le film
doit avoir quelque peu transformé ceux qui l'ont regardé.
Pas forcément pour la vie, une minute suffit pour satisfaire
le minimum cinématographique.
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