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Kiss of life (c) D.R. FESTIVAL DE CANNNES 2003
FESTIVAL D’AUBAGNE 2003

KISS OF LIFE

d’Emily Young
Par Nicolas JOURNET


SYNOPSIS : Helen vit à Londres avec ses enfants et son père. John, son mari, travaille en Europe de l'Est pour une organisation humanitaire. Cela fait de longs mois qu'il est parti et Helen attend désespérément son retour. Un matin, en accompagnant ses enfants à l'école, Helen trouve la mort dans un accident de voiture et se retrouve prisonnière d'un espace indéfini entre la vie et la mort. À des kilomètres de là, ignorant tout du décès de sa femme, John décide de rentrer en Angleterre pour retrouver sa famille.

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FROID COMME LA MORT

  Kiss of life (c) D.R.

"Qu'est-ce que le cinéma ?", se demandait André Bazin. Dans son célèbre ouvrage, le critique français n'apportait pas de réponse claire. Supposant que par l'addition de ses meilleurs articles, il en découlerait une forme implicite de résolution théorique. Il faut dire que la question est rude, nécessitant une réflexion poussée sans certitude aucune de parvenir à une solution satisfaisante. Pourtant, à la vue de Kiss of life d'Émily Young, quelques lapalissades méritent d'être reformulées ici. Non pas en répondant à la première question qui a répandu des hectolitres d'encre sans que les écrits qui en ont résulté soient totalement convaincants, mais à une autre plus accessible : qu'est-ce qu'un bon film ?

Question plus accessible ? C'est un peu présomptueux ! On pourrait tout aussi bien ergoter pendant des heures sur cette interrogation-là. Mais au moins a-t-elle le mérite de dégager une idée toute simple bien que très subjective : un bon film est un film dont on sort un chouia différent de ce que l'on était avant de le voir. L'écart entre l'état de départ et celui d'arrivée n'est pas forcément gigantesque. L'important est qu'il existe pour justifier la passivité contemplative qu'implique dans son dispositif le cinéma. Cette différence peut couvrir toute la palette des sentiments humains. On peut sortir d'une séance tout en rire ou tout en larmes, tout en colère ou tout en joie, tout en réflexion intellectuelle ou en excitation sensuelle. Peu importe, tout dépend du film, de son propos, de son objectif visé. Mais encore une fois, pour être qualifié de réussi, le film doit avoir quelque peu transformé ceux qui l'ont regardé. Pas forcément pour la vie, une minute suffit pour satisfaire le minimum cinématographique.