SYNOPSIS :
Helen vit à Londres avec ses enfants et son père. John, son
mari, travaille en Europe de l’Est pour une organisation humanitaire.
Cela fait de longs mois qu’il est parti et Helen attend désespérément
son retour. Un matin, en accompagnant ses enfants à l’école,
Helen trouve la mort dans un accident de voiture et se retrouve
prisonnière d’un espace indéfini entre la vie et la mort. A
des kilomètres de là, dans une Europe de l’Est déchirée par
la guerre, John ignore la mort de sa femme. Helen, elle-même,
ne sait pas qu’elle est morte. Tout un programme donc. |
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SIXIEME SENS MODE MELO
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Avec un synopsis aussi excitant que
celui-ci, il y avait matière à broder une intrigue dense
et subtile sur le purgatoire, accessoirement doublée d’une
étude pertinente sur le rapport que les fantômes entretiennent
avec les vivants. Contre toute attente, Kiss of Life,
le premier film d’Emily Young, ne propose qu’une parabole
sur l’amour familial et peut dérouter (voire décevoir) par
son ton monocorde. La cinéaste n’a eu envie d’explorer toutes
les pistes proposées par un sujet aussi riche, sans doute
par peur de se perdre ou de paraître ambitieuse.
Le thème du fantôme qui prend conscience de sa condition
est associé de manière intrinsèque au genre fantastique
depuis Carnival of Souls (1964), dans lequel une
jeune femme rescapée d’un accident de voiture tentait de
se faire comprendre dans un monde anonyme et fantomatique.
A la manière d’un film comme L’échelle de Jacob (1990),
auquel on pense beaucoup, Kiss of Life propose un
agencement de flash-back dans lequel le spectateur
doit distinguer ce qui relève du rêve et de la réalité.
De même, il lorgne ouvertement vers le mélo, sans chercher
à générer des surprises, ni même des coups de théâtre spectaculaires.
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