SYNOPSIS :
Deux femmes. L'une est mariée, bourgeoise, active. L'autre est
entraîneuse dans un bar de nuit. Catherine paie Marlène pour
coucher avec son mari Bernard qui la trompe. Elle veut qu'elle
lui dise tout, tous les détails... Catherine a fait de Marlène
Nathalie, celle qui ment. C'est leur secret, leur histoire.
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COMMENT ELLE A TUE SES
FANTASMES
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Dans le paysage hexagonal, Anne Fontaine
est sans conteste l’une des cinéastes les plus brillantes
de sa génération et surprend en permanence par son style.
Son habitude consiste à fouiller dans les zones d’ombre et
à explorer les recoins sombres de l’âme humaine. A chaque
fois, les personnages qu’elle met en scène sont complexes,
assujettis à des pulsions incontrôlables et des blessures
indicibles (le fils mal dans sa peau de Comment j’ai tué
mon père; le couple dont la sexualité est mise à mal par
l’intrusion d’un jeune homme dans Nettoyage à Sec).
Alors qu’on l’avait laissé il y a deux ans avec cette autopsie
glaciale et terrifiante sur les rapports carnassiers père-fils
de Comment j’ai tué mon père, Anne Fontaine remet ses
obsessions sur le tapis et revient une fois de plus sur ses
sujets de prédilection : la sexualité, le couple, l’intrusion
d’un corps étranger dans un cadre rassurant... L’intrigue
est conventionnelle (un triangle amoureux où une femme demande
à une autre de séduire son mari pour consolider son couple)
mais elle est généreusement transcendée par des acteurs au
sommet de leur art : Fanny Ardant, femme en proie au désir
et à sa découverte dangereuse, est la classe incarnée; Emmanuelle
Béart, créature fantasmagorique, est d’une exceptionnelle
beauté; et Gérard Depardieu est fantomatique, tellement déphasé
par les événements qu’il joue habilement le registre de la
discrétion.
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