SYNOPSIS :
Policier atypique et silencieux, Nishi voit son collègue Horibe
mutilé par la mafia, tandis qu’il apprend que son épouse, atteinte
d’un cancer, est condamnée. Nishi décide de quitter la police
sur un ultime coup d’éclat (le cambriolage d’une banque), avant
de rejoindre sa femme dans la fuite vers la mort. |
....................................................................
|
POINTS DE VUE CRITIQUE
|
|
|
|
Le septième film de Takeshi Kitano,
Hana-bi, célèbre une pluralité d’alliances entre
différents registres de représentation et différents modes
d’appréhension du monde et de la vie. Sa richesse esthétique
autant que thématique en fait immédiatement une œuvre singulière,
au croisement d’émotions aussi diverses que le sentiment
de solitude, le deuil impossible, la foi en l’harmonie ou
encore le retour à un état d’enfance fondamental. Sous ses
aspects de film de gangsters soumis aux conventions du genre
(rivalités entre policiers et yakusas, vengeance et codes
de l’honneur), Hana-bi est avant tout une conte philosophique
sur la vie et la mort intimement liées, un poème cinématographique
construit sur l’idée de communion des esprits et des destins
et dont la plus grande illustration repose sur un art consommé
du montage expressif. Avec ce film, Kitano élabore une forme
à la fois complexe et limpide au service d’une réflexion
sensible sur le temps qui passe et que l’on cherche à faire
revenir par intermittences, de manière grave ou ludique.
La première chose qui frappe à la vision d’Hana-bi est
sa construction narrative très savante, inspirée du casse-tête
en bois que Nishi et sa femme tentent de résoudre durant
toute la deuxième moitié du film, celui-ci se terminant
en effet en même temps que le jeu (toutes les pièces sont
rassemblées, la forme est achevée).
|