SYNOPSIS
: A l’automne 1953, Katherine Watson arrive dans la prestigieuse
université féminine de Wellesley pour y enseigner l’histoire
de l’art. Très vite, la jeune femme se heurte à une mentalité
conservatrice et s’aperçoit que la plupart des demoiselles espèrent
beaucoup plus d’un beau mariage que d’une solide éducation.
N’hésitant pas à affronter ses collègues, les esprits guindés
de la faculté et même ses étudiantes, Katherine va encourager
ses élèves à apprendre à penser par elles-mêmes. La jeune Betty
devient l’une de ses plus farouches adversaires lorsque Katherine
convainc sa meilleure amie, Joan, de s’inscrire à la faculté
de droit plutôt que d’attendre que son petit ami se déclare… |
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POINT DE VUE
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Le Sourire de Mona Lisa
séduit avant tout par sa judicieuse réalisation et le talent
de ses interprètes qui forment un kaléidoscope sensible
de la psychologie féminine américaine des années cinquante.
De facture plutôt classique, la réalisation propose cependant
une vraie interrogation sur la condition féminine des « fifties »,
une sorte d’invitation originale à la réflexion. Le cinéma
américain avait jusqu’à présent tendance à glorifier ce
début des « trente glorieuses » où le modèle américain
prédominait : « La guerre a paradoxalement
permis de prouver que les femmes pouvaient faire des métiers
d’hommes. Elles ont ôté leurs corsets et sont allées à l’usine.
La guerre terminée, elles ont remis leurs corsets et sont
redevenues des maîtresses de maison, qui soutenaient leur
mari et élevaient leurs enfants. En apparence, tout semblait
pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais au plus
profond, les graines étaient semées pour la génération suivante »
soulignait la productrice du film Elaine Goldsmith-Thomas.
Comme dans Quatre Mariages et un Enterrement, Mike
Newell va prêter une attention toute particulière à la mise
en scène de chacun de ses nombreux personnages : des
élèves aux professeurs, la richesse de caractères évite
ainsi au film de sombrer dans un propos féministe peu nuancé.
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