Et à la tête de cette bourdonnante
ruche d’actrices convaincantes, Julia Roberts incarne avec
évidence le charisme mêlé de vulnérabilité de son personnage.
Ce personnage d’enseignante aux idées progressistes est
attachant parce qu’il n’est pas montré comme une sorte d’icône
(ce qui permet alors à Julia Roberts de composer un personnage
moins désincarné qu’à son habitude). C’est un personnage
en constante évolution, à la recherche de sa propre personnalité.
Une relation complexe s’établit ainsi entre le personnage
de Katherine Watson, et l’une de ses élèves : l’élément
perturbateur est incarné par Kirsten Dunst qui campe le
personnage de la peste Betty, parti en guerre contre le
vent de changement lancé par sa professeur d’histoire de
l’art.
Le personnage de Nancy Abbey, qui enseigne le langage, l’élocution
et le maintien, interprété avec finesse par Marcia Gay Harden,
ressemble curieusement en apparence aux décors d’une autre
époque de l’université très select de Wellesley où le film
propose ainsi recréation géographique des lieux de l’université
ainsi que des costumes d’époque très réalistes.
Si le personnage de Julia Roberts
est purement fictif, il permet cependant à l’Anglais Mike
Newell de jeter un regard inédit sur les germes du féminisme
dans la société américaine, qui ne semblait, jusqu’à présent,
pas encore prête à se remettre en question.
Titre : Le
Sourire de Mona Lisa Réalisateur :
Mike Newell Acteurs :
Julia Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles, Maggie
Gyllenhaal, Ginnifer Goodwin, Dominic West, Juliet
Stevenson, Marcia Gay Harden… Producteurs :
Elaine Goldsmith-Thomas, Deborah Schindler, Paul
Schiff Scénaristes :
Lawrence Konner et Mark Rosenthal Producteur exécutif :
Joe Roth Chef décoratrice :
Jane Musky Directeur de la photographie :
Anastas Michos Musique :
Rachel Portman Chef monteur :
Mick Audsley Sortie nationale :
21 janvier 2004 Durée :
1h59 Pays :
USA