SYNOPSIS :
Il paraît que nous perdons tous 21 grammes au moment
précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie.
Le poids d'une barre de chocolat. Le poids d'un colibri. 21
grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la
vie ? - Paul attend une transplantation cardiaque. Cristina,
ex-junkie, est mère de deux petites filles. Jack sort
de prison et redécouvre la foi. A cause d'un accident, ils vont
s'affronter, se haïr... et s'aimer. |
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POINT DE VUE
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Attention chef-d’oeuvre ! De ma « carrière »
de cinéphile, je ne crois pas avoir vu de film plus complet
et plus beau. La beauté découlant de ce sentiment de plénitude.
Que l’on considère l’aspect technique de ce long métrage
ou la partie plus abstraite qu’est la réflexion philosophique
qui y est développée, les idées coulent à flot. Nous allons
tenter de coucher sur papier l’essentiel de nos réactions
dans ce simple article.
Iñarritu est l’un de ces cinéastes, trop peu connus, qui
sait que le spectateur est doté d’une faculté étonnante
: celle de penser. La construction dramatique de son film
nous le rappelle. Ici, il y a une continuité sans chronologie.
Les images (plus que les scènes, d’ailleurs) arrivent pêle-mêle,
apparemment sans lien. Et ce, dès le début. Plan fixe d’un
couple après l’amour - image d’un père et de ses filles
dans un restaurant - séance de thérapie collective - un
homme dans un lit d’hôpital. Tout est dit. Peut-on parler
ici de scène d’exposition ? Il ne s’agit en fait pas d’une
scène dans le sens où il n’y a pas création d’une situation
délimitée entre des personnages précis. Nous pouvons cependant
parler d’une séquence, c’est-à-dire de quelque chose de
haché, de coupé en fins morceaux. Bribes de situations,
images furtives.
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