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21 grammes (c) D.R. 21 GRAMMES
d'Alejandro González Iñárritu
Par Chris JACQ


SYNOPSIS : Il paraît que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d'une barre de chocolat. Le poids d'un colibri. 21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? - Paul attend une transplantation cardiaque. Cristina, ex-junkie, est mère de deux petites filles. Jack sort de prison et redécouvre la foi. A cause d'un accident, ils vont s'affronter, se haïr... et s'aimer.

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POINT DE VUE

  21 grammes (c) D.R.

Attention chef-d’oeuvre ! De ma « carrière » de cinéphile, je ne crois pas avoir vu de film plus complet et plus beau. La beauté découlant de ce sentiment de plénitude. Que l’on considère l’aspect technique de ce long métrage ou la partie plus abstraite qu’est la réflexion philosophique qui y est développée, les idées coulent à flot. Nous allons tenter de coucher sur papier l’essentiel de nos réactions dans ce simple article.

Iñarritu est l’un de ces cinéastes, trop peu connus, qui sait que le spectateur est doté d’une faculté étonnante : celle de penser. La construction dramatique de son film nous le rappelle. Ici, il y a une continuité sans chronologie. Les images (plus que les scènes, d’ailleurs) arrivent pêle-mêle, apparemment sans lien. Et ce, dès le début. Plan fixe d’un couple après l’amour - image d’un père et de ses filles dans un restaurant - séance de thérapie collective - un homme dans un lit d’hôpital. Tout est dit. Peut-on parler ici de scène d’exposition ? Il ne s’agit en fait pas d’une scène dans le sens où il n’y a pas création d’une situation délimitée entre des personnages précis. Nous pouvons cependant parler d’une séquence, c’est-à-dire de quelque chose de haché, de coupé en fins morceaux. Bribes de situations, images furtives.