Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Coeur d'éléphant (c) D.R. CŒUR D’ELEPHANT
de Züli Aladag
Par Nicolas JOURNET


SYNOPSIS : Marko Stemper vit avec sa famille dans une cité des faubourgs de Duisburg. Il doit supporter l'alcoolisme et la violence de son père. Son exutoire est la boxe qu'il pratique en amateur. Il décide un jour de passer un professionnel. La rencontre avec le manager Gerd Hermsbach lui paraît être une bonne opportunité. Mais Marko va vite découvrir qu'il se dirige droit vers sa perte.

....................................................................

A STAR IS BORN

  Coeur d'éléphant (c) D.R.

Le cinéma allemand manque cruellement de stars. Difficile de citer les noms d'acteurs ou d'actrices germaniques qui ont crevé l'écran ces dernières années. Il y a bien Franka Potente, héroïne de Cours Lola Cours et d'Anatomie, qui a entamé depuis une carrière à Hollywood en accompagnant Matt Damon dans La Mémoire dans la peau. Il y a bien aussi Moritz Bleibtreu, lui aussi repéré dans Cours Lola Cours qui a poursuivi notamment avec Das Experiment. C'est à peu près tout en ce qui concerne la jeune génération. Il reste bien les reliques de l'époque Fassbinder, comme Johan Leysen qu'on retrouve dans le tout récent Schussangst de Dito Tsintsadze, ou quelques francs-tireurs, tels que Götz Georg qui éclaire de son talent le Mon Père d'Andreas Kleinert. Mais, au final, le cinéma allemand manque d'un leader qui entraînerait dans son sillage toute la cinématographie germanique.

Et puis, Goodbye Lenin ! est arrivé, avec dans ses valises un jeune acteur au charisme évident, Daniel Brühl. D'ailleurs, la prestation du jeune acteur allemand est clairement l'un des principaux éléments qui ont fait du film de Wolfgang Becker un carton à l'échelle européenne. Daniel Brühl y est assez impressionnant. Dans un rôle nécessitant une palette d'émotions assez large, de la comédie pure à des moments plus dramatiques. Le talent de Daniel Brühl, qui a constitué une agréable découverte pour le spectateur français, n'était pas inconnu des cinéphiles allemands grâce à Cœur d'éléphant, film de Züli Aladag datant de 2002. Dans ce long-métrage, le jeune acteur dévore déjà la pellicule, prend toute la lumière, rejetant ces partenaires de jeu dans l'ombre. Un peu comme le faisait un Delon au meilleur de sa forme.