SYNOPSIS :
À l'âge de treize ans, une
sorcière doit partir faire son apprentissage dans une ville
inconnue durant un an. Une expérience que va vivre la jeune
et espiègle Kiki aux côtés de Osono, une gentille boulangère
qui lui propose un emploi de livreuse. |
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VOLER DE SES PROPRES AILES
Depuis Princesse Monoké et
Le Voyage de Chihiro, les anciens longs-métrages de
Hayao Miyazaki se succèdent sur les écrans français. Après
le superbe Château dans le ciel l'année dernière, c'est
Kiki la sorcière qui va jouer le rôle de millésime
2004. Un cru plutôt faiblard. Pourtant, les thèmes favoris
de celui qui a donné une respectabilité à l'imagination japonaise
sont déjà présents.
Il y a d'abord une bonne dose de fantastique, même si en quantité
et en exubérance elle est bien inférieure à celle que Miyazaki
a inséré dans ses films suivants. Des sorcières sillonnent
le ciel, juchées sur des balais. Elles sont accompagnées par
des chats qui parlent. La mère de Kiki prépare des potions,
notamment pour apaiser les rhumatismes de la grand-mère. Bref,
la réalité est distordue pour se tourner vers le métaphorique.
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Question métaphore, Kiki adopte
une toile de fond identique à celle utilisée pour le Voyage
de Chihiro. C'est-à-dire une mise en perspective du
passage de l'enfance à l'état adulte. Avec Chihiro, Miyazaki
a construit un personnage fondé sur le rejet de la sphère
parentale. Son héroïne cherche sa propre voie tout au long
du film. Avec Kiki, c'est l'inverse. Elle suit les traces
de ses aînées. Mais, comme Chihiro, son parcours dans un
monde inconnu a tout du cheminement initiatique.
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