SYNOPSIS :
Un été à Paris. début de week-end. Antoine, agent d'assurance,
attend sa femme Hélène, une juriste réputée, dans un café. Ils
doivent aller chercher leurs enfants restés dans le sud de la
France. Mais sur la route les bouchons se multiplient et Antoine
s'énerve de plus en plus. Malgré les avis contraires de sa femme,
il s'arrête plusieurs fois dans des bars pour boire de l'alcool.
Hélène finit par s'en aller seule, vraisemblablement pour prendre
le train. À la radio, on annonce qu'un prisonnier s'est échappé
d'une prison toute proche. Après un dernier arrêt dans un bar,
Antoine prend un jeune homme étrange en stop. |
....................................................................
|
QUAND J’ETAIS SUR LA ROUTE
|
 |
|
|
Cédric Kahn poursuit sa progression.
Avec Feux rouges, le réalisateur français passe un
nouveau cap et s'affirme comme l'un des meilleurs réalisateurs
de films noirs de l'Hexagone. Au même niveau que Guillaume
Nicloux. C'est vrai qu'en choisissant d'adapter George Simenon
le réalisateur de L'Ennui et de Roberto Succo
ne prend pas un gros risque. L'œuvre de l'écrivain belge
fonctionne parfaitement au cinéma. Les précédentes adaptations
cinématographiques et même télévisuelles - avec la plutôt
réussie série Maigret où excelle Bruno Cremer - l'ont
déjà prouvé. Mais encore fallait-il être à la hauteur du
maître belge du roman d'ambiance, et surtout encore fallait-il
réussir l'adaptation d'un roman datant de quelques décennies.
Le travail accompli par les scénaristes - Cédric Kahn himself
et Laurence Ferreira-Barbosa - accompagnés dans l'aventure
par Gilles Marchand qui est en passe de devenir le script
doctor attitré du cinéma français - est remarquable. De
bout en bout, l'atmosphère très particulière des romans
de Simenon est préservée. On retrouve ces personnages moyens
qui plongent vers l'horreur avec une obstination hallucinante
comme s'ils connaissaient l'épilogue, mais ne voulaient
en aucune manière résister à un destin qu'ils jugeaient
inéluctable. On pense à Maigret tend un piège où
une mère poursuit la série de meurtres initiée par son fils
pour lui éviter l'échafaud, alors qu'en fait, elle ne fera
que l'y succéder. On pense aussi à Madame Quatre et ses
enfants où une femme attend cloîtrée dans une pension
de famille que son mari vienne lui régler son compte.
|