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Die Nacht Singt ihre Lieder (c) D.R. FESTIVAL DE BERLIN 2004
Compétition officielle

DIE NACHT SINGT IHRE LIEDER

de Romuald Karmakar
Par Nicolas JOURNET


SYNOPSIS : Un jeune couple. Lui est allongé sur la sofa et lit. Elle ne supporte plus sa désinvolture et s'en prend à lui. Un peu plus tard, les parents du jeune homme viennent embrasser le bébé. Le soir, la jeune femme déclare qu'elle veut sortir faire la fête. Le jeune homme l'attend. La jeune femme revient, mais pas seule.

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CONNERIE FILMEE

  Die Nacht Singt ihre Lieder (c) D.R.

Les cinéastes s'en prennent régulièrement aux critiques. Ah ces prétentieux de la plume qui osent donner leur avis sur leur oeuvre, eux qui ne sont rien d'autre que des scribouillards de seconde zone, puisque c'est bien connu, les critiques sont des filmeurs frustrés. Ils ont parfois raison, c'est sûr, mais souvent tort car un grand nombre de critiques ciné donnent leur avis le plus honnêtement possible, c'est-à-dire le plus subjectivement possible. Ce n'est pas toujours très intéressant, très pertinent, mais dans une société où le politiquement correct fait office de nouvelle bible, ces petits espaces de liberté d'expression sont souvent des bulles d'oxygène libertaires fort salvatrices.

Et puis, à voir des films comme Die Nacht singt ihre Lieder, il ne faut pas que les réalisateurs s'étonnent de se faire étriller dans les colonnes des différents supports critiques de la planète cinéma. Se prendre pour un nouveau Godard ou un nouveau Fassbinder, écrire des dialogues d'une nullité telle que même les scénaristes de Sous le soleil - vous savez ce soap-opéra à la française qui se déroule à Saint-Tropez - en rougiraient de honte, forcer des acteurs plus ou moins contre leur capacité à jouer aussi faux qu'Ophélie Winter, se foutre de la gueule du spectateur en lui proposant ce que certains définiront comme du très beau théâtre filmé (l'auteur de la pièce, Jon Fosse, est content de l'adaptation, sait-il ce qu'est le cinéma ?), mais que la majorité classera dans le genre moins honorable de la bouillie intellectuello-vaniteuse : voilà en très gros toutes les raisons qui font du film de Romuald Karmakar un sympathique objet de détestation.