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 SYNOPSIS 
                  : Jouets pour privilégiés, les implants Zoë enregistrent votre 
                  vie entière. À votre mort, est projeté à vos parents un montage 
                  de ces moments capturés sur bande. Alan Hackman est cutter. 
                  Il a acquis une certaine renommée dans son métier. Métier qui 
                  consiste à découper les concentrés d'existence qui lui sont 
                  livrés, à en expurger soigneusement les passages troubles. Mais 
                  visionner tant de vies lui pèse de plus en plus. Sa relation 
                  avec la belle Delila n'arrive pas à prendre son envol et son 
                  passé remonte à la surface.
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                  FAUSSE BONNE IDEE
 
                     
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                      |  |  |  La science-fiction est un genre régi 
                      par des codes bien précis. Dans le domaine de l'anticipation, 
                      la qualité provient souvent de la thématique de départ. 
                      Pour que la mayonnaise prenne, pour que le spectateur plonge 
                      sans rechigner dans un univers n'ayant par définition plus 
                      grand chose de commun avec ce qu'il vit au quotidien, il 
                      est nécessaire que l'avènement du futur proposé soit quelque 
                      peu crédible, que le lien entre le présent du spectateur 
                      et le futur du film ait une certaine probabilité d'existence. 
                      Ce critère est d'autant plus important quand l'action du 
                      film se situe dans un futur proche. Que la Terre explose 
                      en l'an 3065, pourquoi pas. Que le Sénégal envahisse la 
                      France en 2030, difficile à croire.
 Et c'est dès ce stade, dès la phase d'acceptation de l'histoire, 
                      que The Final Cut se dirige tout droit vers l'échec. 
                      Ce scénario basé sur des puces enregistreuses implantées 
                      dans le cerveau pour récolter toutes les images d'une vie 
                      n'est pas très satisfaisant. La nécessité d'avoir ses puces 
                      est loin d'être évidente. Proposer une sorte de zapping 
                      posthume à ses proches le jour de son enterrement, tel est 
                      le but ultime poursuivi par les possesseurs de Zoë. Plutôt 
                      mince comme argument. Certes, les homo sapiens modernes 
                      adorent plus que tout s'exhiber cathodiquement. Certes, 
                      la peur de ne pas laisser de trace, de n'avoir vécu que 
                      pour la beauté du geste attire de moins en moins d'adeptes. 
                      Mais comment croire que ces bourgeois-bohêmes des temps 
                      prochains se trépanent gaiement pour immortaliser leurs 
                      souvenirs.
 
 
 
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