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Mystification (c) D.R. RENCONTRES DU
MOYEN-METRAGE DE BRIVE


MYSTIFICATION
OU L’HISTOIRE DES PORTRAITS

de Sandrine Rinaldi
Par Nicolas JOURNET


SYNOPSIS :
C'est une liaison ancienne qui a laissé des traces, de plusieurs sortes : s'il n'y a pas d'amour, des preuves d'amour toutefois subsistent, des lettres, surtout des photographies. Puis, comme elle était tombée amoureuse, il est arrivé par la suite que la jeune femme, très éplorée, tombe malade.

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FILMER POUR NE RIEN DIRE

  Mystification (c) D.R.
Sandrine Rinaldi a quelque chose de Jean-Luc Godard. Et bien, en voilà une critique qui commence bien : moins d'une dizaine de mots d'alignés et déjà une comparaison flatteuse. Du moins, c'est que doivent penser les fans du réalisateur suisse. Sauf qu'il ne faut pas voir dans cette comparaison l'affirmation d'une filiation artistique, d'une similitude dans leur style ou leur mise en scène. Le rapprochement se base plutôt sur leur manière commune d'aborder le cinéma et aussi le public. Comme Godard, Sandrine Rinaldi a l'air de se croire particulièrement intelligente. Comme Godard, elle a l'air de penser que plus petit sera le nombre de spectateurs, plus grand sera son génie. Comme Godard, elle prétend faire du cinéma alors qu'elle en est à des années-lumière.

Tout au long de Mystification, Sandrine Rinaldi démontre une agaçante propension à se prendre au sérieux. Comme idée de départ pour ce qui est son premier film, elle choisit d'adapter un dialogue philosophique de Denis Diderot. Le cinéaste qui parviendra à faire d'un dialogue philosophique un film intéressant n'est pas né. Vous imaginez La République de Platon sur grand écran. Ça n'a pas de sens, ça n'a même aucun intérêt. Tout ne peut pas être mis en images, car le septième art possède son langage propre. Il n'est pas possible d'y inclure tout ce qu'on voudrait sous prétexte que cela ferait classe intellectuellement parlant. L'opéra et le théâtre ont déjà du mal à rentrer dans un cadre cinématographique, alors un discours philosophique...