SYNOPSIS
: Récit émotionnel sur l'errance intérieure
d'un enfant de 10 ans, qui a du mal à trouver sa place dans
le monde des adultes. Issu d'un milieu modeste et de parents
divorcés, il subit avec violence sa situation, sans comprendre,
en spectateur. Le monde des grands lui apparaît comme une
langue étrangère qu'il a du mal à apprendre.
|
....................................................................
|
LE JOUR DU SEIGNEUR
Dimanche a le mérite
de la rudesse. Tellement de films français se complaisent
dans le gentil pour ne pas froisser financiers et diffuseurs.
Laurent Labasse, acteur dans Capitaine Conan
de Tavernier ou dans Vive la République de Rochant,
décide lui d'aller au bout des situations qu'il présente.
Parce qu'il semble y croire plus que tout. Ce qui devrait
toujours être la raison qui pousse à se saisir d'une caméra,
mais ce qui n'est malheureusement pas systématiquement le
cas.
"Dimanche" raconte l'histoire d'un enfant de dix
ans déchiré entre ses deux parents séparés en plus que moyen
terme. Écartelé entre un père passif, une mère envahissante
et une belle-mère agressive, il traîne sa souffrance sans
pourvoir l'exprimer, si ce n'est par des crises d'incontinence.
La dernière scène où l'enfant fixe le plafond de sa chambre
est assez tragique. Dans ce regard passe toute la douleur
ressentie par ce petit homme en gestation, toute la douleur
que doit représenter pour lui ces dimanches passés à se sentir
de trop.
Dimanche comporte quelques scènes intéressantes. Surtout
dans la première partie du film, et en particulier celles
qui se déroulent dans l'appartement du père. Dans les dialogues
entre la belle-mère et l'enfant se trouvent résumés tous les
enjeux du film. La violence de la femme - remarquablement
interprétée par Pascale Mariani - se teinte parfois d'amour,
d'un de ces amours terribles parce qu'impossibles à transmettre.
La distance du jeune homme se colore parfois d'un besoin de
tendresse, autre que celle que lui apporte sa mère.
|