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A la question " Qu’est-ce
que c’est un metteur en scène ? ",
il répond : " Tu pars vers un
auteur, vers un réalisateur, vers un metteur en scène,
une personne humaine, tu vas vers lui ou il vient vers toi.
C’est des poètes comme des phares, des gens qui t’éclairent.
C’est comme le large, un autre large, un autre dessin de la
ligne d’horizon, c’est quelqu’un qui donne des couleurs...
C’est comme un souffleur de verre, il te souffle, tu as une
boule en verre qui se fait, plus ou moins grosse, plus ou
moins petite, et après il faut la rejeter dans son
univers, dans son monde, ou dans lui. Sans poésie,
dans ce métier, on peut rien faire. Le mieux c’est
d’être illuminé quand on joue ".
Très lucide quant à son métier, il avoue
qu’ " un engin comme la caméra, c’est
un engin en même temps merveilleux, et en même
temps très dangereux, dans le regard qu’il a, puisque
dans cet engin est contenue la ligne du temps qui n’existe
plus. Puis il y a plusieurs dimensions dans la vie, plusieurs
sauts, on saute sans arrêt, et ça on s’en rend
compte souvent, on saute de boule en boule, d’univers en univers,
et pouf... puis c’est comme un pollen, tout d’un coup, clac,
c’est une autre vision des choses. On a peut-être plusieurs
personnages en nous aussi... peut-être. Tout est inscrit
sur la face, sur le visage, dans les mains, dans les gestes,
dans la maladresse, dans le déséquilibre, dans
l’équilibre. Tout est inscrit sur la peau, tout sent,
tout a une odeur. "
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Sautillant de planète
en planète à l’instar du Petit Prince, Simon
de la Brosse offre plus que l’image lisse et photogénique
du jeune homme fringant qu’il pouvait représenter.
Il incarne l’énergie de la création, le jubilation
de jouer, la volubilité de donner.
Dans toute sa générosité, il finit par
déclarer, dans ce même reportage : " La
vie c’est un long tournage, on a toujours envie d’enflammer
les autres. Pourquoi garder sa flamme ? ".
Mais comme pour tout comédien, sa vie n’a pas été
seulement un long tournage, et on a envie d’ajouter que dans
un espace caché entre notre cœur et les étoiles,
sa flamme continue de brûler.
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1992 L’ombre d’un doute d’Aline
Issermann
1991 Les Arcandiers
de Manuel Sanchez
1990 L’Amour extrême
de Joaquim Leitao avec Laura Morante
1989 Après
après demain de Gérard Frot-Coutaz
1988 Loser takes
all de James Scott
1988 La Petite Voleuse
de Claude Miller
1987 Travelling Avant
de Jean-Charles Tacchella
1987 Les Innocents
d’André Téchiné
1986 Buisson ardent
de Laurent Perrin
1986 Désordre
d’Olivier Assayas
1986 37°2 le matin
de Jean-Jacques Beineix
1985 L’Effrontée
de Claude Miller
1984 La Vie de famille
de Jacques Doillon
1983 Lace de
Billy Halle
1983 Garçon
! de Claude Sautet
1982 Pauline à
la plage d’Eric Rohmer
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