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Eduardo Noriega (c) D.R. EDUARDO NORIEGA
Acteur
Par Laetitia HEURTEAU


Il y avait ce jour-là comme un air de Woody Allen : prenez un comédien séduisant, à la filmographie bien remplie, une fin de matinée de novembre, parisienne et pluvieuse, et un coin chic et discret non loin de la place de la Concorde...



LA COMEDIE EN PENTE DOUCE

  Eduardo Noriega - Novo (c) D.R.

Le héros de Novo, la nouvelle comédie du réalisateur Jean-Pierre Limosin, était à Paris le temps d’une journée pour parler de son film dont l’esprit et le ton de la Nouvelle Vague sont visiblement indéniables. " C’était un scénario très spécial par rapport à tout ce que j’avais lu avant. Il y avait donc trois défis dans ce film finalement : tourner en français, en France, un personnage aussi compliqué, aussi riche. Mais c’est le genre de ciné où j’aime aller, le genre de films non commerciaux et plus personnels comme le cinéma de Jean-Pierre Limosin qui est différent de tout ", explique Noriega.

Le personnage de Graham / Pablo, interprété par Eduardo Noriega, amnésique toutes les dix minutes, se retrouve confronté à des situations insolites, voire comiques. Un genre que ne semble pas dédaigner le comédien espagnol qui avait déjà joué dans le registre de la comédie (Cha Cha Cha, réalisé en 1997 par Antonio del Real) : " Oui, bien sûr, j’aimerais faire plus de comédies. Je pense que Cha Cha Cha, c’est déjà un genre de comédie à part. J’aime beaucoup la comédie, mais c’est difficile de trouver un très bon scénario ".


UN PASO MAS…

Ouvre les yeux (c) D.R.

Il est vrai que depuis les premiers films d’Alejandro Amenabar (La Thèse, Ouvre les yeux), l’univers cinématographique où Eduardo Noriega a évolué était jusqu’à présent assez sombre : un séduisant psychopathe dans La Thèse, un fils à papa, manipulé et défiguré dans Ouvre les yeux, un cocaïnomane dans Vies brûlées du brésilien Marcelo Pineyro (1999), un vilain gardien d’orphelinat pendant la guerre civile espagnole dans L’Echine du Diable de Guillermo del Toro, réalisateur également prisé par Hollywood (Blade II)…

" J’ai eu de la chance aussi. Chaque fois que je choisis un personnage, j’essaye qu’il soit vraiment comme un pas de plus dans mon approche du métier d’acteur. C’est difficile. Je crois que le personnage qui m’a le plus marqué est celui de Vies brûlées, aussi pour la manière de travailler de Marcelo Pineyro et des acteurs comme Leonard Sbaraglio (que l’on retrouve très prochainement dans Intacto). J’ai eu aussi de bonnes relations avec Guillermo del Toro par exemple et bien sûr, Amenabar a été aussi très important pour moi ".

Venu à Paris en avril dernier à l’occasion du festival de Paris, lors de l’avant-première de L’Echine du diable, Noriega avait souligné l’importance du " bad guy " au cinéma et l’attrait inconscient du public pour ce personnage si noir et finalement très humain : " Le salaud représente aux yeux du public l'interdit. D'où son attraction inévitable. C'est pour cela que j'aime interpréter ce genre de personnage, c'est un jeu de séduction privilégié qui s'établit entre l'acteur et son public. "